La finance aux leviers de commande ou qui tire les ficelles ? - Par Jean LÉVY
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Dans un article précédent, nous affirmions que le pouvoir effectif, dans nos "démocraties occidentales", appartenait à ceux qui "tiennent la queue de la poêle", c'est-à-dire à ceux qui détiennent les capitaux, les médias et les organes politiques de décision.
Jusqu' 2017, ces forces camouflaient cette réalité en délégant leurs prérogatives aux professionnels de la politique, députés et ministres, dévoués à leurs intérêts. Ce fut le cas sous les présidences de Jacques Chirac à François Hollande en passant par Nicolas Sarkozy.
Mais, l'approfondissement de la crise économique, la course effrénée aux profits, l'âpreté de la concurrence mondiale entre groupes rivaux, a poussé le Capital à gérer lui-même les affaires de l'état.
Directement, sans intermédiaires...
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Cette évolution s’est traduite en France, en 2014, par le recours à un banquier, Emmanuel Macron, administrateur-gérant e la Banque Rothschild, inconnu du public, et pourtant déjà infiltré dans les states du pouvoir en qualité de secrétaire- général adjoint de l'Elysée, chargé de l'Economie, par François Hollande, alors président de la République, Puis, celui-ci lui a confié les cordons de la bourse en le nommant ministre de l'Economie.
Enfin, Macron s'est présenté en 2016 comme candidat à la magistrature suprême aux élections de 2O17. Toujours inconnu des Français, mais soutenu d'emblée par tous les médias des milliardaires qui ont assuré sa promotion et les moyens de financement de sa campagne.
Soutenu par la finance, le grand patronat et avec la complicité de la social-démocratie et de la démocratie chrétienne, il s'agissait, sous son autorité de réaliser en France la "Grande-Koalition" à l'allemande, l'alliance entre le SPD et la CDU.
C'est ainsi que les forces de l’argent ont placé directement à la tête du pays un banquier, chargé de placer intégralement les Français sous leur coupe, disposant à la fois des capitaux dominant l'économie, des postes de commande de l'état, et de l'ensemble des moyens d'information pour chloroformer la population.
Ainsi "Le Monde", daté du 27 octobre, nous annonce, sous le titre : "Frédéric Michel, le monde des affaires à l'Elysée", la promotion par Emmanuel Macron de ce Frédéric Michel, comme "conseiller spécial à la communication", Le "chef advisor", de Macron, ajoute le quotidien...Celui-ci était encore, il y a quelques semaines, l'associé du fond James Murdoch, Lupa Système.
Selon "Le Monde", Frédéric Michel était "ancien lobbyste en chef des Murdoch, chargé des relations de ces magnats des médias avec les responsables politiques européens » ;
Avec la nomination de ce "spécialiste", chacun peut s'attendre à une emprise encore plus directe de l'Elysée sur les infos que vous servent télés, radios et journaux.
Ainsi, un banquier et sa classe gèrent la France au profit d'une couche de privilégiés, et les élus de la Nation font de la figuration.
C'est donc ce système qu'il faut casser afin que la population, aujourd'hui mise en résidence surveillée, prenne directement les rênes du pouvoir pour bâtir une autre société dans une France apaisée où le bien commun bénéficie à tous.
Sauf au monde des affaires et aux banquiers.
JEAN LÉVY