Rien ne s'arrange au sein de l'UNION EUROPÉENNE entre Berlin et Paris - Par Jean LÉVY
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La conception d'une Europe plus intégrée - une Europe fédérale où les états ne seraient plus que des "lands", selon le modèle allemand - correspond à que Macron appelle de ses vœux, depuis son fameux discours à la Sorbonne. Cette Europe-là a du plomb dans l'aile. Elle se heurte "aux durs pépins de la réalité", comme l'aurait écrit Jacques Prévert.
Cette évolution inquiète les europhiles, et, quotidiennement, "Le Monde" se fait le porte-parole de ceux-ci.
Ainsi, dans son édition, datée du 20 octobre, le quotidien ne peut plus cacher les sujets de tension entre la France et l'Allemagne.
Ainsi "le Monde" annonce page 4 :
"L'UE sans solution contre la flambée des prix de l'énergie".
Et d'expliciter ce titre :
"Jeudi 20 octobre, les chefs d'état et de gouvernements européens vont à nouveau se retrouver à Bruxelles pour en débattre et leurs échanges s'annoncent musclés tant les enjeux économiques et sociaux sont considérables."
Si le problème de l'approvisionnement en gaz et électricité, selon le rédacteur de l'article, semble en voie de solution, les problèmes du prix et qui paiera la facture restent entier.
D'où ce commentaire de Virginie Malingre :
"Face à l'inflation galopante et à la récession qi s'annonce, nombre d'états membres redoutent une fronde sociale, qui aurait comme corollaire un moindre soutien de l'opinion publique à l'Ukraine, une contestation croissante...", faisant ainsi un lien entre la pénurie énergétique et les sanctions infligées par l'UE à la Russie.
Quant aux mesures prises par les états, envers les couches les plus pauvres pour réduire leurs factures énergétiques, la journaliste note que les gouvernements "n'ont pas tous les mêmes moyens que l'Allemagne qui a décidé de consacrer 200 milliards d'euros à cet effet".
Et "Le Monde" constate amèrement qu'aucune solution à l'échelle européenne n'est possible pour régler les effets de la crise énergétique, et s'en désole.
Dans un autre article du quotidien, Sylvie Kauffmann confirme que " la guerre en Ukraine déstabilise la relation franco-allemande".
Et fait plonger le niveau de vie des peuples européens...
Alors que la guerre entre Moscou et Kiev n'est pas notre guerre, répétons-le : les sanctions européennes imposées à la Russie, sont à la base de la crise énergétique, qui nous frappe de plein fouet, et de l'inflation qui ravage le quotidien de la population.
JEAN LÉVY