LÉNINE, MARTINEZ ET MÉLENCHON
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Pour combattre l’inflation, les banques centrales européenne et américaine ont multiplié les hausses de leurs taux directeurs, ces derniers mois. Après des années d’une politique monétaire extrêmement souple (taux nuls, voire négatifs ; rachats massifs de dettes publiques et privées), ce resserrement brutal suscite de vifs débats parmi les économistes bourgeois. Au fond, ils ne sont d’accord que sur un point : « l’heure est grave ».
Précisément : l’heure est trop grave, les dettes des ménages, des entreprises et des Etats sont trop massives, les chaines d’approvisionnement sont trop perturbées, l’inflation se nourrit de trop de facteurs – bref, la crise est trop profonde pour qu’il soit possible de prévoir avec précision l’impact des décisions des banques centrales.
De nombreux économistes annoncent une récession aux Etats-Unis et en Europe, l’an prochain. Tout l’indique, en effet. Mais quelle en sera l’ampleur ? Nul ne le sait. Les banquiers centraux expliquent vouloir éteindre l’incendie inflationniste au moyen d’une récession « contrôlée » et « modérée ». Mais même « modérée », elle frappera durement la jeunesse et les travailleurs, qui sont déjà exaspérés par l’inflation. En outre, les banquiers centraux ne contrôlant pas grand-chose, la récession pourrait fort bien n’être pas « modérée ». Pire : il n’est même pas garanti qu’elle s’accompagnera d’un net recul de l’inflation.
« L’école de la guerre »
Telles sont les perspectives économiques auxquelles doit se préparer le mouvement ouvrier français. On doit les avoir en tête, car elles signifient que les augmentations de salaire arrachées par la grève, dans un nombre croissant d’entreprises, n’apporteront qu’un bref répit avant la prochaine tempête économique et sociale.
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