RÉFORME DES RETRAITES, ARGUMENTS ET RÉALITÉS
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Table des matières :
-Le choix du « véhicule parlementaire »
-Les arguments échangés lors des débats à l’Assemblée nationale
-La question de la légitimité
-Les arguments absents ou peu présents
-Un nouvel impôt sur le travail et les couches populaires uniquement
-Augmenter le temps de travail pour dégager plus de profit
-Vers la capitalisation
L’Assemblée nationale a terminé l’examen en première lecture du projet de loi de la réforme des retraites le vendredi soir 17 février à minuit, avec une prolongation suite au dépôt d’une motion de censure du Rassemblement national, rejetée massivement. Seuls deux articles sur vingt ont été débattus dans l’hémicycle, l’article premier ayant été le seul adopté, l’Assemblée a rejeté la création d’un « index senior » comme unique disposition pour augmenter l’emploi des seniors. Les débats y ont été houleux, confus, dominés par les invectives voire les insultes, des accusations de mensonges réciproques et une mauvaise foi généralisée, scandés par de multiples « rappels au règlement » et suspensions de séance, diminuant d’autant le temps de débat utile sur le texte et les amendements, chacun s’accusant de « bloquer les débats… de faire obstruction ». Tous les groupes parlementaires, ainsi que les ministres représentant le gouvernement ont participé à cette mascarade, voire à cette pantalonnade.
Les causes en sont largement partagées avec une mention spéciale pour le gouvernement qui en choisissant de présenter un texte volontairement déséquilibré en faveur des couches bourgeoises, ressenti comme injuste par 70 % des Français, avec un « véhicule parlementaire » budgétaire, une procédure accélérée avec un temps de débat limité constitutionnellement, a ouvert la boîte de Pandore de la démagogie.
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