Paul Vaillant-Couturier : « Le communisme est la jeunesse du monde »... Et la jeunesse commence à se poser la question ! - Par Jean LÉVY
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L’IFOP a mené une enquête auprès des Français pour « L’Humanité » afin de connaître leur rapport au communisme et au PCF. Les plus jeunes (29% des moins de 35 ans), les membres des catégories populaires (25%) et les plus pauvres (27%) considèrent le communisme comme une idée d’avenir.
Sondage :
Le communisme, une idée d’avenir
pour 29% des 18-30 ans
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n'est pas d'accord : Ce n’est pas une révélation : ce site est franchement à droite !
Mais qu'il en fasse un article, cela prouve qu’atlantico prend au sérieux ce mouvement d'opinion.
Nous aussi.
Certes, par « communisme », nous entendons une aspiration à changer de société. Pour en bâtir une autre, qui prenne en compte les sentiments de justice, et qui ouvre des perspectives d'un avenir de progrès, auquel les jeunes participeront.
Aujourd’hui, ces préoccupations excluent un engagement partidaire, de leur part, synonyme pour eux, d'être inclus dans une machine, dont ils n'auraient pas les clés. La volonté de posséder une large marge d'initiative dans l'élaboration des objectifs et des moyens pour les mettre en œuvre, est souhaité par ces jeunes, qui s'interrogent sur le communisme...
Ils n'ont connu que Chirac, lors qu'ils étaient en maternelle, Sarkozy, à la communale, Hollande au collège et Macron au lycée.
Et quel que soit la couleur affichée du président, c'est la même musique que les hôtes successifs de l'Elysée nous ont joué.
Les jeunes ont vu le niveau de vie de leur famille baisser d'année en année, les services publics largués au privé, la vie quotidienne virer du gris au noir foncé.
Leur propre avenir compromis, avec un choix entre chômage et petit boulot, sans avenir professionnel garanti.
Et jusqu'aux étudiants qui, pour régler le coût leurs études, doivent, souvent choisir lequel des trois repas, ils devront sacrifier. Sans parler de la soupe populaire, à laquelle ils doivent se plier.
Faut-il pour eux recourir au trafic de drogue, devenu le marché libre de la promotion sociale, en se mettant en marge de la société ?
Un tel avenir est très largement rejeté.
Et les jeunes des milieux populaires mesurent qu'à l'autre bout de la société, une jeunesse dorée vit dans les cocons d'une classe qui tient le gouvernail de la finance et de l’économie, dictant ses lois aux Français.
Le mouvement social en cours contre le départ en retraite à 64 ans, par son ampleur et le soutien massif dans la population, ouvre une brèche de conscience au sein des jeunes en particulier, avec l'idée que le système injuste, qui nous est imposé par les financiers, peut être balayé.
La jeunesse, face à ces bouleversements, est de plus en plus nombreuse à manifester. Et à changer son regard sur le communisme, l’idéologie qui tranche avec le système de l'argent.
Et cela, malgré la persistance d'une propagande massive et acharnée des classes menacées. Par elles, le « communisme » est, par avance, condamné. Il est jugé à travers ses diverses expériences d'un régime nouveau, toutes différentes, les unes des autres, et qui ont subi toutes les contraintes des classes dépossédées, soutenues par les régimes étrangers et leurs armées.
En France, notre histoire, notre culture donneront au communisme une réalité propre au génie de notre peuple, épris de liberté. Mais pour être en mesure de gouverner dans l'intérêt collectif, les conditions exigées, c'est d'exclure du champ économique les intérêts privés qui dominent, par leur fortune, nos destinées…
Toutes les industries qui concourent au développement de notre économie, tout comme le contrôle du commerce international, doivent être propriété ou géré par la puissance publique, de même les activités en rapport avec la population et assurant son bien-être quotidien, seront à nouveau le service public, ouvrant sa gestion aux citoyens.
Pour assurer une bonne gouvernance, l'usage du referendum, comme en Suisse, devrait être employé pour assurer aux lois une majorité.
Ces idées germent dans la tête des jeunes.
C'est ce qui fait mûrir leurs idées et vers le communisme se tourner.
JEAN LÉVY