1944 - 1945 : la débâcle militaire de l’Allemagne et sa capitulation le 8 mai 1945 - Par Jean LÉVY
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Comment se sont déroulées les offensives à l'Ouest comme à l'Est qui ont conduit à la capitulation de l'Allemagne le 8 mai 1945.
Merci à
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pour ses informations
Fin 44, l'Europe allemande prends l'eau.
La moitié sud de l'Italie est libérée par les forces US et françaises, qui se heurtent au mont Cassino, à une résistance désespérée de la Wehrmacht.
En Normandie, les alliés - y compris des unités Françaises Libres - ont débarqué le 6 juin et atteignent Paris, soulevé, le 24 août. La France est totalement libérée durant l'été et l’automne, des forces venues d'Afrique du Nord, des troupes US et Africaines opérant un second débarquement le 15 août sur la côte méditerranéenne.
En même temps, en Union soviétique, une vaste offensive de l'Armée rouge - 'opération Bagration - sur plus de 2000 kms - libérait le sol de la Russie et de la Biello Russie, entrant en Allemagne, occupant la Prusse Orientale au nord, et les Balkans, au Sud.
1945, c'est l'Allemagne, par l'Ouest et l'Est, qui va connaître à son tour l'invasion.
La course vers Berlin est lancée des deux côtés. Ce sont les Soviétiques qui 'ont gagnée, au grand dam des Américains, dont certains généraux ne cachaient pas leur désir de continuer vers Moscou...
JEAN LÉVY
LES FORCES ALLIÉES EN ALLEMAGNE
LES BATAILLES DU RHIN (SEPTEMBRE 1944-AVRIL 1945)
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À la fin de septembre 1944 , après l'échec de leur opération aéroportée d'Arnhem, les Alliés tiennent le Rhin inférieur, bordent la frontière allemande de Belgique et du Luxembourg et parviennent le 21 octobre à s'emparer d'Aix-la-Chapelle.
Mais ils sont arrêtés en Alsace et en Lorraine. À l'issue de violents combats, le général américain Patton récupère Metz et de Lattre Mulhouse le 20 novembre, la 2e DB du général Leclerc reprend Strasbourg le 23.
L'automne 1944 est marqué par le raidissement de la défense allemande. Hitler met encore sa confiance dans les armes nouvelles « V1 » et « V2 » qui pilonnent l'Angleterre, tandis que la Luftwaffe engage les premiers avions à réaction.
Le 16 décembre, Rundstedt lance dans les Ardennes une puissante offensive de blindés qui, accompagnée d'une attaque entre la Sarre et la Rhin, menace gravement la cohésion du front allié.
Celle-ci n'est rétablie que le 16 janvier 1945, grâce à l'offensive soviétique à l'est, avancée pour l'occasion, et par deux contre-attaques au nord et au sud de la poche des Ardennes après la liquidation par de Lattre de la poche de Colmar, le 9 février, l'Alsace est totalement libérée. À cette date, la Wehrmacht est partout refoulée sur la Siegfried.
L’échec de l’offensive des Ardennes ne décourage pas les Allemands qui lancent une offensive en Alsace au soir du 31 décembre. Celle-ci mobilise des moyens qui ne sont pas à la hauteur des ambitions et si l’attaque échoue à percer le front, elle provoque une crise entre des Américains prêts à lâcher un peu de terrain pour préserver leurs forces et des Français qui refusent l’abandon de Strasbourg que cela impliquerait. Mais il s’agit là de la dernière attaque allemande à l’ouest du Rhin, désormais l’initiative est totalement alliée.
Plus au nord, le terrain et la ligne Siegfried constituent un frein à une avance rapide des alliés. Entre Américains et Britanniques des divergences se font jour sur les plans à adopter, autant sur les objectifs qu’en raison de question de personnes. En un peu moins d’un mois, les forces allemandes sont repoussées au-delà du Rhin et ne disposent plus de réserves. La prise du pont de Remagen, vient couronner les succès alliés et ouvre des perspectives pour la suite de la campagne
Le passage du Rhin et les offensives au cœur du Reich.
Les Pays-Bas sont isolés par les Britanniques, qui arrivent le 19 avril sur l'Elbe. Le 1er avril, les Américains ont encerclé la Ruhr (où 18 divisions capitulent) et marchent aussitôt sur l'Elbe en direction de Magdebourg et de Leipzig, tandis que Patton, entré à Francfort le 29 mars, pénètre en Thuringe et s'arrête sur ordre le 18 avril à Plzeň (90 km de Prague).
Au sud, du 19 au 29 avril, les Américains atteignent Nuremberg, Ratisbonne et Munich ; le Français de Lattre pénètre en Forêt-Noire et au Wurtemberg, atteint Ulm (24 avril) et s'engage en Autriche ; le 4 mai, la division Leclerc prend Berchtesgaden.
Le 4 mai, les troupes allemandes des Pays-Bas et du nord de l'Allemagne ont capitulé à Lüneburg entre les mains de Montgomery ; le 7 mai, l'amiral Dönitz mandate le général Jodl pour signer à Reims la reddition inconditionnelle de l'ensemble de la Wehrmacht aux armées alliées et soviétiques. Elle est confirmée le lendemain à Berlin par le maréchal Keitel en présence des généraux Joukov, Tedder, Spaatz et de Lattre.
Le 22 mai, les Alliés font prisonniers tous les membres du gouvernement fantôme de Dönitz à Flensburg : l'Allemagne vaincue a ainsi perdu toute existence politique.
L'ARMÉE ROUGE
AUX PORTES DE L'ALLEMAGNE
DE LA POLOGNE À LA FINLANDE
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22 juin 1944 : début de cette opération.
Trois ans après l’opération « Barbarossa », STALINE va se venger en détruisant la Wehrmacht en Biélorussie, qu’il veut reconquérir. Ce sera l’offensive « Bagration » jusqu’au 29 Août.
En 2 mois la Wehrmacht va céder sur les derniers points qu’elle occupe sur le front de l’Est.
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C’est la plus importante victoire de l’URSS après Stalingrad et Koursk, souvent ignorée, le débarquement en Normandie étant le plus médiatisé et nous concernant au 1er chef. Ce succès dépasse de loin dans ses proportions et résultats
Sur les fronts Sud, Malinovski et Tolboukhine conquièrent la Roumanie, où le roi Michel Ier demande l'armistice (23 août) et déclare la guerre à l'Allemagne ; après un conflit d'un jour avec l'URSS, la Bulgarie en fait autant le 7 septembre.
Par la Transylvanie, Malinovski pénètre en Hongrie (octobre) et marche sur Budapest, où les Allemands, qui ont arrêté leur ex-allié Horthy, concentrent leur résistance (décembre).
Tolboukhine a pris contact avec les forces yougoslaves de Tito et entre avec elles à Belgrade le 20 octobre, puis converge, lui aussi, sur la Hongrie, et atteint le 7 décembre 1944 les rives du lac Balaton.
En liaison avec le débarquement de Normandie, l'offensive soviétique d'été débouche le 23 juin 1944 en Russie blanche sur 300 km entre Vitebsk et Bobrouïsk.
Après la bataille pour Minsk (3-11 juillet), les Soviétiques pénètrent en Pologne, prennent Lublin le 24 juillet, Lwów (Lvov), Przemysl, Dvinsk (aujourd'hui Daougavpils) et Brest-Litovsk le 28. Le 30, ils atteignent à Mitau (aujourd'hui Lelgava) la frontière de Prusse-Orientale.
Au nord, les Soviétiques reconquièrent les pays Baltes, et la Finlande demande et obtient le 19 septembre un armistice avec les Alliés, et entrent en Allemagne.
Le 16 avril 1945, l'Armée rouge lança son offensive finale sur la capitale allemande. Les troupes soviétiques tentèrent d'encercler la ville grâce à un mouvement de prise en tenaille, mais la percée jusqu'à Berlin ne fut pas si rapide qu'elles ne l'avaient escompté. Il leur fallut quatre jours pour passer les hauteurs de Seelow, situées à environ 70 km à l'est de la capitale allemande, au cours desquels ils perdirent de nombreux soldats.
Le 21 avril, les premières unités de l'Armée rouge entrèrent enfin dans Berlin.
Et ils plantent le drapeau rouge sur le Reichstag !
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