La politique de la canonnière : la France va-t-elle se lancer dans une nouvelle guerre coloniale au Niger ? - Par Jean LÉVY
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Si on en croit les médias français, canards laquais des intérêts coloniaux, et parmi eux « Le Monde », une intervention militaire est prévue à partir de ce dimanche, contre l'Etat du Niger par les Etats fantoches groupés dans la CEDEAO, et peut-être directement soutenus par les 1500 soldats français présents sur place. pour soit disant lutter contre les bandes dites « djihadistes » , qui sèment la terreur dans le pays et dans les autres pays du Sahel, le Mali et le Burkina Faso.
Notons que ces exactions se sont multipliées, ces années passées, malgré la présence militaire française...
Ces autorités, Macron en tête, veulent remettre en place le président fantoche placé à la tête du Niger, et écarté du pouvoir par le putsch militaire du 28 juillet dernier,
Notons que le président déchu, Mohamed Bazoum, l'homme des Français, est retenu dans son palais, et qu'il peut d'entretenir librement , y compris avec le président français !
La France, dont les contingents militaires ont déjà dû quitter le Mali, et devraient le faire au Burkina Faso, s'accroche au Niger, afin de poursuivre l'exploitation de ses matières premières, aux mains des intérêts privés français.
De là, l'ultimatum, expirant ce dimanche des États de la CEDEAO, l'organisation mise en place par la France pour contrôler l'économie des États de l'ex-Afrique occidentale, et le maintien de la domination de l'ancienne puissance colonisatrice.
Sommes-nous donc à la veille d'une nouvelle guerre coloniale en Afrique, orchestrée par la France ?
Et peut-être avec la participation de nos militaires ?
Quand on sait la solidarité affichée par Bamako et Ouagadougou, y compris militaire, et le soutien de masse des populations du Niger, du Mali et du Burkina Faso, la France va-t-elle déclencher une guerre en Afrique pour perpétuer sa domination économique ?
Les gouvernements burkinabè et malien, eux-mêmes issus de coups d'Etat, se sont exprimés à travers un communiqué commun lundi.
CE QU'IL FAUT SAVOIR
Une intervention militaire au Niger pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, renversé par un putsch, serait considérée comme « une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali », a indiqué lundi 31 juillet un communiqué commun des gouvernements de Ouagadougou et Bamako.
Les deux gouvernements, eux-mêmes issus de coups d'État, se sont exprimé au lendemain d'une menace d'usage de « la force » par les dirigeants ouest-africains réunis à Abuja, la capitale du Nigeria.
En cas d'intervention militaire au Niger, Bamako et Ouagadougou menacent de se retirer de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) et d' « adopter des mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger ».
On peut s'étonner du silence des organisations qui se réclament de la gauche - le PCF et la France Insoumise -dont les élus, députés et sénateurs, n'ont même pas saisi les chambres du Parlement pour contrer la menace d'un conflit armé en Afrique du fait de l'Élysée et des grandes sociétés privées.
Pas la moindre appel à manifester notre solidarité avec les peuples africains menacés et contre le colonialisme...