Sommet de Johannesburg : c'est « brique à brique » que les BRICS veulent construire une nouvelle organisation commerciale mondiale- Par Jean LÉVY
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Le sommet des BRICS 2023 se tient, du 22 au 25 août 2023, à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Si l'admission de nombreux autres Etats au sein de cette structure, est à l'ordre du jour, ce qui est un événement en soi, donnant aux BRICS une plus grande voilure, il faut couper les ailes aux fausses informations, qui tendraient à faire croire que les BRICS sont une machine de guerre visant simplement à détrôner le dollar, et partant à se mesurer avec le G7, voir s'ériger en une contre-OTAN.
Les BRICS, dont les États appliquent système économique différent, n'ont pas pour objectif de créer un monde socialiste. Les BRICS souhaitent seulement à instaurer une coopération entre nations pour librement commercer, sans que le gendarme Dollar vienne régenter les échanges commerciaux entre pays tiers.
Certes, il est question de monnaie commune, mais la complexité de la question impose du temps, un développement des économie des différents pays des BRICS, qui permettent des échanges commerciaux équilibrés, sans dominateur et sans dominé.
Nous n'en sommes pas là.
Il ne faut pas brûler les étapes.
Déjà à Johannesburg, si les transactions commerciales généralisaient les échanges en monnaies nationales, au lieu de passer obligatoirement par le dollar, le monde aurait franchi un cap, qu'aucun pays n'envisageait ces dernières années.
Et, répétons-le : les BRICS ne sont pas une coalition de nature militaire, une contre-OTAN, en quelque sorte. Mais une libre association d'Etats qui réfléchissent aux moyens de construire de construire un monde de Paix et de coopération, sans qu'un puissant Etat ne dicte plus sa loi au monde.
Et, on peut se poser la question :
qui a intérêt à prêter aux BRICS des intentions de confrontation diplomatique et militaire, si ce n'est ceux qui veulent faire peur, en tentant de limiter ainsi l'audience d'une organisation de coopération, qui menace à terme, leur propre domination ?
Et, en même temps, décevoir ceux qui attendent du sommet de Johannesburg, des décisions qui rompent, dans l'instant , la domination du dollar ?
JEAN LÉVY