AFFAIRE CHIKIROU : PHYSIQUE OU MÉDIATIQUE, UN LYNCHAGE EST TOUJOURS UN LYNCHAGE - Par Régis de Castelnau
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L’explosion de la communication numérique, la présence écrasante des réseaux dans les relations entre les hommes ont poussé au paroxysme des phénomènes préexistants. Parmi eux évidemment le harcèlement dont sont malheureusement victimes de jeunes vulnérables, mais aussi les lynchages médiatiques. Concernant ces derniers, personne n’est à l’abri, connus, moins connus, voire carrément inconnus, personne n’est à l’abri et peut se voir du jour au lendemain transformé en cible et confronté à cette épreuve.
Lynchage parce qu’il faut parler de la violence que représentent ces campagnes pour les ceux qui se trouvent brusquement dans l’œil du cyclone. S’il n’y a pas de violence physique comme c’est le cas dans un lynchage classique mené par une populace furieuse, la violence sociale peut être sans mesure. Et personne ne peut en sortir intact. Tous ceux qui sont passés par là peuvent en témoigner, sauf ceux qui furent poussés au suicide – comme cela arrive malheureusement parfois. Les meutes qui se livrent à ce genre d’exercice, quelle qu’en soit la forme, ont toujours une sale gueule. Et d’autant plus que le médiatique offre la protection de la distance, voire de l’anonymat, et qu’ainsi, la bonne conscience est acquise à peu de frais.
Le lynchage médiatique dont est l’objet Sophia Chikirou raconte plusieurs histoires
La campagne médiatique lancée contre Sophia Chikirou n’échappe pas à ce déferlement et les réseaux sont pleins de ces surenchères triomphantes, y compris de la part des belles âmes, qui dispensent pourtant facilement, et de façon habituelle, les leçons de morale. On ne citera personne, mais constatons tout de même que l’exercice de la joie mauvaise est un plaisir gourmand dont peu semblent vouloir se priver.
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