CESSEZ LE FEU ! Un article de Jean-Luc Mélenchon sur son blog
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Les opinions exprimées dans ce texte n'engagent que leur auteur.
Les insoumis se voient infliger une lapidation médiatique désormais permanente. D’une semaine à l’autre, quelqu’un est pris à partie pour un mot ou une position. L’ordinaire désormais est que des « journalistes » nous attribuent des phrases que nous n’avons jamais prononcées mais qui conviennent à leurs partis pris politiques ou communautaires. Ainsi Saint-Cricq sur France Inter me fait-elle dire : « Jean-Luc Mélenchon a été un des premiers à réagir tout de suite et les gens de la France insoumise en disant en gros « ils l’ont bien cherché », les Israéliens. Est-ce que le Hamas qui est une organisation terroriste est mis sur le même pied qu’Israël ? ». Sa collègue reprend en disant : « Attendez, je voudrais juste rappeler ce qu’a dit Jean-Luc Mélenchon » – et là elle cite une phrase tronquée du communiqué de presse du groupe parlementaire : « intensification de la politique d’occupation d’Israël ». Pas mon tweet. Ainsi va l’information sur le service public de l’information macroniste.
De fait, en général, tout ce qui se dit n’a le plus souvent aucun rapport avec ce que nous exprimons ou faisons réellement. On voit vite alors apparaître les préjugés qui sous-tendent les discours de la classe médiatique. Elle suit la dérive qu’elle a provoquée dans la société française. C’est d’abord un racisme avéré. Cela s’est vu spécialement contre Carlos Martens Bilongo. Mais vite un sexisme grossier s’est aussi exprimé. Ce fut visiblement le cas contre Rachel Kéké, Mathilde Panot, Danièle Obono, Sophia Chikirou ou Ersilia Soudais. Ces deux dernières vivent sous menaces de mort, et passage à l’acte violent pour Ersilia (de la part d’un dirigeant communautaire encouragé par l’absence de condamnation). Dans chaque cas, d’une manière ou d’une autre mon nom est évidemment associé aux accusations absurdes proférées. Comme Éric Coquerel, je vis sous menaces de mort quasi permanentes et deux personnes ont déjà été condamnées, l’une à neuf ans de prison l’autre à dix-huit, pour avoir organisé un plan de passage à l’acte en ce qui me concerne. J’ai été agressé trois fois physiquement, Éric deux fois. Tous ces cas ont en commun, au point de départ, une campagne d’initiative médiatique. Dans le monde entier, sans exception, la méthode est la même : des accusations sans contenu réel, répétées jour après jour en dépit de tous démentis. Il s’agit soit de tordre le bras d’un juge pour obtenir une mise en examen coûte que coûte soit d’infliger une image flétrissante ensuite répétée à chaque occasion. Au total, à présent, il s’agit clairement d’une incitation au passage à l’acte violent contre l’un d’entre nous.
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