Charles-Henri Gallois : « L’Union Européenne empêche une POLITIQUE MIGRATOIRE qui consisterait à réduire vraiment les flux »
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ENTRETIEN. Face à l'afflux de migrants sur la petite île de Lampedusa, aux portes de l'Europe, la classe politique, tous bords confondus, rivalise de commentaires. Pour Charles-Henri Gallois, président de Génération Frexit, ces rodomontades politiques sont stériles à partir du moment où elles ne remettent pas en cause l'appartenance de la France à l'Union européenne, et sa soumission au cadre juridique européen. Entretien.
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Front Populaire : En quoi la question de l’appartenance de la France à l’Union européenne est-elle capitale pour analyser intelligemment ce qu’il se passe aux portes de l’Europe ?
Charles-Henri Gallois : Tout simplement car on ne peut pas sérieusement réduire l’immigration tout en restant dans l’UE. Cet obstacle de l’UE concerne aussi bien l’immigration légale qu’illégale.
Le traité d’Amsterdam, entré en vigueur en 1999, confère à l’UE un large domaine de compétence en matière migratoire, restreignant considérablement les marges de manœuvre des États membres. Il suffit pour s’en convaincre de lire les articles 67, 77, 78 et 79 de l’actuel traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE). L’article 67 dispose que l’UE « assure une absence de contrôles des personnes aux frontières intérieures et développe une politique commune en matière d’asile, d’immigration et de contrôle aux frontières extérieures ». L’article 77 précise l’absence de contrôle aux frontières et une politique commune de visas et titres de séjour de courte durée. L’article 78 expose le droit d’asile et « un statut uniforme d’asile en faveur de ressortissants de pays tiers, valable dans toute l’Union ». Enfin, l’article 79 confirme que l’UE statue sur « les conditions d’entrée et de séjour » ainsi que les « normes concernant la délivrance par les États membres de visas et de titres de séjour de longue durée, y compris aux fins du regroupement familial ». Voilà pour le cadre général des traités.
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