LOI IMMIGRATION: un outil de division et de surexploitation [le point de vue des communistes du PCRF]
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On nous communique la déclaration suivante:
Après bien des tergiversations, dont on pouvait prévoir qu’elles se concluraient par une alliance idéologique entre Renaissance, LR et RN, la loi relative au droit d’asile et à l’immigration en France, portée par le ministre Darmanin, a finalement été adoptée le 19 décembre 2023 dans la quasi totalité de sa version durcie par le Sénat.
Rappelons que ce texte s’ajoute à la longue série de 117 textes produits sur ce sujet depuis 1945.
Il cristallise une avancée pour le patronat français : la mainmise de ce dernier sur l’attribution ou non de papiers aux travailleurs étrangers, avec la possibilité (mais rendue non automatique, puisque laissée à la discrétion des préfets) de régulariser des sans-papiers dans les "métiers en tension" (comprendre : pour les tâches les plus difficiles et les moins bien payées).
La réalité est que c’est un nivellement par le bas pour l’ensemble des masses populaires immigrées en France. Sur ce modèle, les personnes qui actuellement renouvellent un titre de séjour tous les cinq ans, par exemple, seront amenées à le demander tous les ans sous conditions de l’accord de leur patron.
La version sénatoriale envisageait la suppression de l’Aide Médicale d’État (AME), structure de solidarité en France arrachée par les masses populaires et instaurée en 1999 ; cette aide est en effet centrale, car elle existe pour aider des membres de la société qui n’ont pas de papiers en cas de maladie (rappelons que si nous n’avons pas de papiers et que nous devons aller à l’hôpital, c’est 1500 euros par jour en France en 2023 !) ; la démonstration a rapidement été faite que sa suppression non seulement rapporterait très peu d’argent (car actuellement la moitié des personnes qui peuvent la solliciter ne le font pas), mais coûterait finalement très cher, puisque les malades qui finissent aux urgences sans avoir été soignés en amont pèsent beaucoup plus lourdement sur les finances des hôpitaux.
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