LUTTE POUR L’INDÉPENDANCE NATIONALE : Quand des « marxistes-léninistes » appelaient à voter de Gaulle contre Mitterrand en 1965 … [DOCUMENT]
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L’appel du CMLF (Centre Marxiste-léniniste de France) à voter De Gaulle fut lancé le 10 décembre 1965
Réaction de l’Humanité « ils se démasquent définitivement ». Le Monde fait état des contradictions le 16 décembre 1965.
« Conquérir l’indépendance nationale est devenu la question principale du peuple français ! »
Les pays constituant la deuxième zone intermédiaire présentent un double caractère : leurs classes dirigeantes exploitent et oppriment autrui alors qu’elles-mêmes sont victimes du contrôle, de l’intervention et des vexations des Etats-Unis. Ainsi cherchent-elles par tous les moyens à se débarrasser du contrôle américain. Dans ce sens elles ont ne point commun avec les pays socialistes et les peuples de tous les pays. L’impérialisme américain est devenu la cible du monde entier.
Aux Partis prolétariens des pays capitalistes et impérialistes se pose à l’heure actuelle ne tâche primordiale : brandir le drapeau de la lutte contre l’impérialisme américain et réunir autour d’eux toutes les forces patriotiques anti-U.S.A. pour mener une lutte résolue contre l’impérialisme américain et ses laquais. Dans cette lutte, plus ils concentrent leurs coups contre la force la plus réactionnaire, plus ils peuvent rallier les forces intermédiaires et ainsi développer les forces révolutionnaires.
Il est bien évident pour les marxistes-léninistes français, que dans un tel contexte international la position et le rôle de notre pays sont particulièrement importants.
En effet, les contradictions inter-impérialistes qui opposent la fraction du capitalisme monopoliste français sous contrôle national actuellement au pouvoir et représentée par de Gaulle à l’impérialisme américain et ses laquais en France, la fraction du capitalisme monopoliste de France sous contrôle américain et représentée par diverses forces réactionnaires dont la S.F. I. O. et Mitterrand, ont pris un caractère extrêmement important qui dépasse le seul intérêt national français. Ainsi que l'ont dit les camarades chinois, ces contradictions ont pris un caractère planétaire.
Dans ces conditions, la lutte pour l'indépendance nationale est devenue la question principale à laquelle sont désormais subordonnés tout progrès social et tout essor de la démocratie.
L’impérialisme américain, peuple français contre lequel il convient de diriger les coups principaux. Le coup principal que peut porter le peuple français à l’impérialisme américain, à l’heure actuelle, consiste à reconquérir notre indépendance nationale totale. Cette lutte pour l’indépendance nationale a été mise en sommeil par le parti révisionniste depuis une époque qui correspond sensiblement, comme par hasard à l’arrivée au pouvoir en U. R. S. S. du renégat Khrouchtchev. Elle a été totalement abandonnée par nos révisionnistes suivistes par tradition au fur et à mesure que le P. C. U. S. s'enfonçait dans sa politique de reniement et de collaboration avec l’impérialisme américain. Les marxistes-léninistes ne craignent pas de dire que le gouvernement capitaliste actuel de notre pays ainsi que notre peuple ont un ennemi commun : l'impérialisme américain.
L’impérialisme américain, par rapport à la France, s'est fixé comme objectif d'urgence de reprendre la domination économique et politique, de la France, point stratégique en Europe, domination qui lui permettrait, aussi de réaliser rapidement l'Europe supranationale et américanisée.
Pour ce faire, ils ont la possibilité d'inciter la fraction des monopoles capitalistes de France sous leur contrôle, à reprendre le pouvoir d'État, d'où la candidature Defferre à l’élection présidentielle du 5 décembre (1965), puis Defferre étant trop marqué, en tant qu’agent américain, celle actuelle, de Mitterrand qui permet de développer une intense démagogie grâce à l'appui qu'elle reçoit de la part du parti révisionniste (PCF) . Alors, les choses sont claires, tout faire pour que le candidat pro-américain, Mitterrand, et les autres, à la présidence de la République soient battus le 5 décembre est une nécessité absolue immédiate.
En ce qui concerne la ligne stratégique et la tactique proposées par le Centre marxiste-léniniste de France pour l'avenir, nous sommes également précis : nous appelons le peuple français et, en premier lieu la classe ouvrière, à lutter dans la perspective d’un Front Uni National contre l’impérialisme américain. Ce Front Uni National devra regrouper, sous la direction de l’avant-garde du prolétariat, le Parti Communiste qui doit être reconstitué, toutes les forces favorables à l'indépendance nationale.
Il est bien évident pour les véritables communistes, pour les marxistes-léninistes, que cette perspective ne saurait signifier l'abandon de la lutte contre la politique gaulliste sur le plan intérieur qui est extrêmement réactionnaire. Au contraire, cette lutte doit être renforcée et les circonstances d'un Front Uni National doivent permettre aux travailleurs d’arracher certaines conquêtes importantes à la grande bourgeoisie.
La perspective d'un Front Uni-National ne peut s'envisager qu'avec un caractère double d'alliance et de lutte de classes. L’alliance ne se substitue pas à la lutte mais lutte et alliance doivent aller de pair, chacune d'elles pouvant selon les moments prendre plus d'importance.
SOURCE:
AUTRES LIENS :
Le rôle du PCF
dans l’élection présidentielle de 1965
LIEN CI-DESSOUS :
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