Combattre L’EXTRÊME-DROITE ? – Le point de vue de Gilles Questiaux
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Pourquoi « combattre l’extrême droite « n’est vraiment pas une priorité dans le monde de 2024.
D’abord qu’est-ce qu’on entend par ce grand mot de « combattre », y a-t-il des SA dans les rues qui font régner la terreur comme à Berlin en 1930, des chemises noires comme en Italie en 1920 ? A part en Ukraine, dans le camp du régime de Kiev, on n’a pas vu ça en Europe depuis bien longtemps.
Dans la réalité quand on s’exprime ainsi on profère une métaphore grandiloquente pour dire sa désapprobation du mal et qu’on va mette en quarantaine tous ceux qui ne font pas immédiatement la même chose quand on leur demande. Mais même ce combat verbal restera symbolique et se tiendra dans l’entre-soi confortable où tout le monde est d’accord et on se gardera bien d’arpenter les cités ou les banlieues pavillonnaires pour tenter de convaincre les masses. On sait trop bien comment on serait reçu. Non par des coups de gourdins et l’huile de ricin, mais avec commisération et des haussements d’épaule.
Il existe de graves menaces contre les libertés publiques, mais elles ne proviennent pas de ce coté là. Elles proviennent du côté des partisans de l'UE et de l'OTAN.
Et puis il y a trois raisons pour lesquelles un tel « combat » est non seulement inutile mais carrément à contreproductif.
1) Utiliser ses fenêtres dans les médias pour attaquer l’extrême-droite - qui n’est pas au pouvoir en France pour le moment - signifie implicitement que Macron, les libéraux, les oligarques qui gouvernent à travers eux, sont un moindre mal, et tous les efforts politiques exercés dans ce sens aboutiront à les consolider. Comme l’extrême-droite est présentée comme une opposition à cet ordre politique répugnant, la plupart des gens en concluront qu'en l'attaquant, en fait, on défend le pouvoir en place. Combattre l’extrême-droite ça se résumera à pousser un grand cri votez Macron ! au deuxième tour (et pour ceux qui ont réussi à se faire peur à eux même, dès le premier).
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