Le temps d’apprendre à VIVRE, il est déjà trop tard… [sur le blog de Descartes]
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« J’ai appris que les conséquences de nos actes passés sont toujours intéressantes ;
j’ai appris à considérer le présent en envisageant l’avenir ».
(John Irving)
Avez-vous entendu parler de la satisfaction qu’éprouve un oracle dont les prédictions commencent à se réaliser ? Je peux vous assurer par expérience qu’il s’agit d’une satisfaction fort ambiguë. A la satisfaction du travail bien fait se mêle le sentiment d’impuissance de ne pas avoir pu empêcher le mal qu’on prédit. Je doute que Cassandre ait éprouvé une grande satisfaction en voyant Troie en flammes.
C’est cette sensation que j’ai éprouvé devant les deux faits divers qui ont rempli les gazettes et occupé cette semaine la langue des experts-en-tout des chaines d’information continue. Je parle, vous l’aurez compris, de l’agression de la jeune Samara à Montpellier, et de celle – mortelle – du jeune Shamseddine à Viry-Châtillon. Samara a 13 ans, Shamseddine en avait 15. Dans les deux cas, les victimes ont été agressées par plusieurs personnes, battues et laissées inconscientes dans la voie publique, pendant que les agresseurs rentraient tranquillement chez eux, comme si de rien n’était. Sans regrets, sans remords. Aucun n’a appelé les secours, aucun n’est allé se dénoncer à la police.
Ces deux actes illustrent à mon sens à la perfection un débat que nous avions eu sur ce blog il n’y a pas si longtemps, celui qui tournait autour de la notion d’empathie. Pensez-y : qu’est ce qui fait que vous frémissez devant la simple image de la souffrance d’un dauphin ? Le dauphin n’est rien pour vous, sa souffrance ne vous enlève et ne vous rapporte rien. Dans le monde, des milliers d’animaux meurent chaque minute – la plupart d’entre eux pour servir d’en-cas à d’autres animaux. Et pourtant, le voir souffrir, même de manière décalée à la télévision, même dans une œuvre de fiction – vous fait souffrir vous-même. Cette capacité à se mettre dans la peau de l’autre et à souffrir de sa souffrance, est le mécanisme fondamental qui contrôle notre violence et permet la construction d’une société
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