Léon DEFFONTAINES, tête de liste PCF veut fédérer les « orphelins » du « NON » au traité constitutionnel européen (TCE) de 2005.
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Léon Deffontaines, tête de liste communiste : « Nous devons réaffirmer avec force la notion de subsidiarité »
ENTRETIEN. Léon Deffontaines, tête de liste communiste aux élections européennes, trace pour Euractiv les grandes lignes de son programme. En rupture avec ses adversaires de gauche, il revendique la nécessité de produire plus grâce au nucléaire, tout en sortant des accords commerciaux. Sa stratégie : fédérer les « orphelins » du « non » au traité constitutionnel européen (TCE) de 2005.
La liste menée par Léon Deffontaines regroupe le Parti communiste français (PCF), la Gauche républicaine et socialiste (GRS) fondée par l’eurodéputé Emmanuel Maurel, L’Engagement, mouvement créé par l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg et Les Radicaux de Gauche. Au Parlement européen, les communistes font partie du Groupe de la Gauche, actuellement co-dirigé par Manon Aubry (La France Insoumise).
Euractiv France. Vous êtes venus à Bruxelles le 3 avril pour rencontrer les dockers, manifestant contre le paiement des quotas de carbone qui les concerne depuis le 1er janvier 2024, et plus généralement contre la perte de compétitivité des ports européens. Que leur avez-vous dit ?
Léon Deffontaines. Ceux qui font du transbordement [transit de marchandise] comme à Fos-sur-Mer ou Barcelone, seront très impactés par ces règles en matière d’émission carbone. La concurrence déloyale va s’accentuer entre les ports européens et extraeuropéens.
Aussi, les financements européens – peu transparents et portés sur l’automatisation – doivent rendre nos ports et docks plus productifs. 10 milliards d’euros sont nécessaires, selon leur syndicat. Il faudra également les rattacher au réseau ferroviaire pour irriguer l’ensemble du continent.
Contrairement à vos adversaires de gauche, comme La France Insoumise (LFI), vous assumez vouloir produire plus. Cela ne contrevient-il pas aux ambitions environnementales de la France et de l’UE ?
Nous avons un cadre au niveau européen, qui est la neutralité carbone en 2050 avec le Pacte vert. Pour y parvenir, il faut engager de grands travaux utiles et vertueux sur le plan environnemental, économique et social : la rénovation thermique des bâtiments, les services publics de proximité, le transport fluvial ou ferroviaire par exemple.
(…)
Le « Frexit » fait-il partie de vos options ?
Non. Le Royaume-Uni mène aujourd’hui la même politique libérale que lorsqu’il était dans l’UE. Cela montre que ce n’est pas la solution [...]
POURSUIVRE LA LECTURE :
NOTE DU BLOG : On peut apprécier les propos de L.Deffontaines sur bien des points, il reste qu'en se déclarant défavorable au Frexit, se référant au Royaume-Uni, il confond "condition suffisante" avec "condition nécessaire", et fait perdre, malheureusement, toute crédibilité à ses propositions. Car il est illusoire de penser que l'on puisse modifier " de l'intérieur"(*) les fondamentaux de l'UE : "la libre circulation des capitaux, des hommes et des marchandises dans le cadre d'une concurrence libre et non faussée". En effet, comme disait, en se réjouissant, le politicien ultra-libéral Alain Madelin en 1992, au moment de Maastricht : "L'UE est une assurance-vie contre le socialisme" ! Qui peut souffler à l'oreille du camarade Deffontaines ce propos de cet ancien ministre de droite, expert en anticommunisme, activiste du mouvement "Occident" dans sa jeunesse.
On aimerait également que L.Deffontaines alerte ses compatriotes sur le danger mortel pour la France que constitue le projet d'Europe fédérale qui pourrait bien aboutir à défaut d'une mobilisation patriotique.
(*) ce qui impliquerait l'accord UNANIME des 27 États membres et de leur parlement : un détail !