« Petites mains » un film de Nessim Chikhaoui (sortie le 1er mai 2024)
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Un film qui sort le 1er mai 2024 sur les écrans, à voir.
C’est un film de fiction, sur la rencontre de plusieurs femmes de chambre dans un hôtel palace (très grand luxe) parisien, avec une grève en arrière-plan. La rencontre entre une jeune révoltée de 20 ans embauchée en sous-traitance, et une ancienne, en fixe et non gréviste, mais brisée par le travail.
Un film de lutte de classes, joyeux et sympathique, qui donne la pêche en ces temps moroses.
« Petites mains », c’est un film de fiction réaliste, si l’on peut dire. Tout sonne « vrai », les situations, la lutte des classes, les personnages, les dialogues, le jeu des actrices professionnelles, on s’y retrouve tout le temps ; cela donne un spectacle plutôt émouvant, qui ne fera grincer les dents que des bourgeois ou petits-bourgeois bien insérés dans le système – sans compter la bureaucratie syndicale !
On y voit tout le combat contre la sous-traitance et pour la ré-internalisation qui est venu au premier plan dans l’hôtellerie, mais qui est partout à l’ordre du jour : la maintenance nucléaire, la santé, la SNCF, la Poste, la construction etc. Il serait temps d’organiser ce combat essentiel, et en tous les cas, ce film met sa petite pierre à l’édifice. La différence de statut entre les fixes et les sous-traitantes est particulièrement bien vue, avec pourtant la solidarité et la sororité du travail en commun. C’est le thème général au long du film, la relation d’abord rugueuse puis très proche entre Eva la jeune révoltée (jouée par Lucie Charles-Alfred) et Simone la vieille non-gréviste (jouée par Corinne Maseiro). Comme l’ont dit des femmes de chambre présentes lors de la première de ce film « Y’a pas de luxe dans la sous-traitance ! ».
On y retrouve les conditions de travail, avec les cadences impossibles à tenir, même dans un palace, les petites cheffes sans pitié tout le temps derrière le dos des salariées, la pénibilité et le dos cassé avec l’envoi en inaptitude et la menace de licenciement.
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