79ème commémoration d'HIROSHIMA...Sans évoquer l'origine américaine de cette terrible attaque !
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Bombe atomique : lors de la 79e commémoration d'Hiroshima, Tokyo ne mentionne pas les États-Unis
Le 6 août, 79 ans après le bombardement américain, les officiels japonais n'ont pas mentionné les États-Unis. Malgré les critiques, une délégation israélienne était présente à l'événement.
Soixante-dix-neuf ans après le largage de la bombe atomique par les Américains sur Hiroshima, la ville a rendu ce 6 août hommage aux victimes de cette terrible attaque qui a fait entre 90 000 et 140 000 morts. Comme à l'accoutumée, lors de leurs allocutions durant la cérémonie, les dirigeants de ce pays devenu un allié militaire des États-Unis durant la Guerre froide n'ont pas pointé du doigt l'origine américaine de la catastrophe.
En effet, ni le Premier ministre Fumio Kishida, ni le maire d'Hiroshima Kazumi Matsui, ni même le gouverneur de la préfecture d'Hiroshima Hidehiko Yuzaki n'ont évoqué les États-Unis durant leurs prises de parole respectives.
Le maire de la ville a fait mention de l'Ukraine et de Gaza, tout en condamnant la course aux armements à travers le monde. Dans son discours, l'édile a notamment cité Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant de l'URSS. «Nous avons besoin de paix, nous devons nous efforcer de mettre fin à la course aux armements, à la guerre. La peur des armes nucléaires, éradiquer les armes nucléaires et les conflits régionaux doivent être résolus politiquement», a déclaré Matsui, ajoutant que Mikhaïl Gorbatchev et le président américain Ronald Reagan avaient mis fin à la guerre froide par le dialogue.
Une délégation israélienne présente
S'il n'a pas non plus évoqué les États-Unis, le Premier ministre nippon a quant à lui parlé de la Russie, déplorant que «la situation autour de la réduction des armes nucléaires devienne de plus en plus difficile». L'événement a par ailleurs été sujet à polémique cette année, notamment en raison de la présence critiquée d'une délégation israélienne.
Pour rappel, après le rejet par Tokyo d'une offre de reddition dont les termes ne pouvaient être acceptés, Washington a largué par le B-29 Enola Gay une bombe de 20 kilotonnes sur Hiroshima, une ville de 250 000 habitants. Trois jours après, le 9 août 1945, les Américains larguèrent une seconde bombe sur Nagasaki, qui fis environ 80 000 morts, au lendemain de la déclaration de guerre de l'URSS à l'Empire nippon conformément aux accords de Potsdam.
Les États-Unis demeurent, huit décennies après ces événements, la seule nation à avoir employé l'arme nucléaire contre un autre État, qui plus est des populations civiles. Washington n'a jamais présenté d'excuse pour ces bombardements, présentés comme un moyen de sauver des vies tant américaines que japonaises.
L'empereur Hirohito a annoncé le 15 août 1945 qu'il acceptait les termes de la conférence de Potsdam. Le 2 septembre, le ministre japonais des Affaires étrangères et le chef d'état-major de l'armée impériale japonaise ont signé les actes de capitulation mettant fin à la Seconde Guerre mondiale.
PT
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Après 79 ans, le danger et le traumatisme perdurent
Il y a 79 ans, un ciel empoisonné tomba sur la tête de la population civile d’Hiroshima, le 6 août 1945 puis sur celle de Nagasaki le 9 août.
Anticipant la fin de la seconde guerre mondiale et le début de la guerre froide, les États-Unis en dehors de toutes nécessités militaires décidèrent de terroriser le monde en s’en prenant à ces deux villes qui ont été choisies pour maximiser l’effet dévastateur et ostentatoire de cette arme dont les conséquences s’avérèrent terribles.
À l’occasion de cette commémoration, la CGT se souvient de toutes ses victimes et ses pensées restent auprès d’elles, de leurs familles et de leurs proches unies dans la dénonciation de la guerre.
Depuis 79 ans, les Japonais comme la communauté internationale mesure les effets des bombes nucléaires :
-un effet direct atomisant êtres humains, animaux, végétaux et toutes constructions humaines ;
-effets à longs termes infligeant des souffrances indescriptibles pendant des dizaines d’années avec les radiations sur le vivant présent et à venir.
Ces bombes sont toujours présentes sur notre planète et constituent une menace pour la paix et l’humanité.
Aujourd’hui, 9 pays dont la France, sont en possession d’un arsenal militaire nucléaire. Certains accords prévoyant la diminution de ces armements ont été abrogés par des pays qui considèrent que cette arme de destruction massive leur apporte une sécurité par la terreur qu’elles inspirent.
Certains pays, comme la Russie, menacent régulièrement de l’utiliser et les États-Unis comme d’autres états, ont sans doute de même.
Trop c’est trop, 79 ans de menaces, ce n’est pas acceptable. Il faut que cela cesse immédiatement.
Depuis 1950, pourtant, à l’initiative d’Irène et de Frédéric Joliot-Curie lors du Comité du Congrès Mondial des Partisans de la Paix, l’appel de Stockholm proclame « Nous exigeons l’interdiction absolue de l’arme atomique, arme d’épouvante et d’extermination massive des populations … ». La CGT n’a de cesse de répéter cet appel.
Le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) est entré en vigueur le 22 janvier 2021 et à ce jour aucun des neuf pays possesseurs de l’arme nucléaire n’a accepté de le ratifier.
La CGT, acteur de paix depuis sa création, demande notamment la disparition de cette arme et la ratification du traité TIAN par les pays qui ne l’ont pas encore fait.
Montreuil, le 6 août 2024