Présidentielle en Algérie : Une déclaration du PARTI ALGÉRIEN POUR LA DÉMOCRATIE ET LE SOCIALISME
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Élection présidentielle du 7 septembre
Votons avec notre propre bulletin
contre le capitalisme et son pouvoir
La démobilisation populaire caractérise le climat électoral. Elle est le fruit des déceptions nées de l’incapacité du grand mouvement populaire de 2019 d’arracher des conquêtes démocratiques, de la répression qui s’en est suivie.
Les gouvernants agitent systématiquement le spectre du danger de l’éclatement du pays pour justifier l’étouffement du mécontentement populaire. La répression met dans le même sac les agents de l’impérialisme, du moins de certains d’entre eux, et les citoyens qui ont manifesté pour le sauvetage du pays, exprimé leur rejet légitime des inégalités sociales, de la corruption, de la régression économique, de l’arbitraire politique.
Nous dénonçons cet amalgame. Pour isoler et neutraliser politiquement les agents de l’interventionnisme impérialiste la méthode principale doit reposer sur la lutte et le débat politique démocratique. Les institutions qui assurent la sécurité du pays disposent d’assez de moyens et d’expérience pour faire le tri entre les agents conscients de l’impérialisme et les forces politiques démocratiques, progressistes patriotiques qui refusent l’hégémonie de ce pouvoir.
La loi sur les partis, le système électoral, les stratagèmes administratifs déployés pour perpétuer l’hégémonie des équipes en place entravent méthodiquement l’activité démocratique des forces populaires. Ce dispositif est mis en place pour tuer dans l’oeuf toute possibilité pour ces forces de faire émerger des candidatures échappant au contrôle du pouvoir et représentatives des aspirations de classe des travailleurs et des couches laborieuses du pays.
Le musèlement de l’activité des masses populaires, des travailleurs en particulier a été lourdement aggravé par la promulgation l’an dernier de la nouvelle loi sur les syndicats et les grèves.
Le système économique existant dont les gouvernants renforcent les bases n’est que le produit du grand tournant vers le capitalisme imposé en 1980 par les défenseurs de la bourgeoisie dans le pouvoir et les responsables véreux du pays. Ce tournant a fait perdre au pays des dizaines d’années de développement, engendré des inégalités sociales scandaleuses, créé un chômage insurmontable, une dépendance et une vulnérabilité économique plus grandes.
Les trois candidats à la présidence, le chef de l’Etat qui se présente pour un deuxième mandat et ses deux concurrents poursuivent le but de consolider le régime capitaliste. Le contenu de classe de la politique qu’ils défendent est celui de la perpétuation des privilèges, du renforcement de la puissance économique des classes possédantes, de la bourgeoisie, de l’extension des positions acquises par le grand capital étranger. Les nuances qui les distinguent ne portent que sur des questions de forme et de méthode.
Cette voie du capitalisme signifie qu’une petite minorité possède tout et vit dans l’opulence en s’appropriant les fruits du travail de la classe ouvrière, de l’immense majorité réduite à la misère et à l’incertitude du lendemain. La voie capitaliste c’est la compromission de la bourgeoisie avec les puissances impérialistes contre les intérêts des classes populaires et ceux du pays.
Nous ne donnerons nos voix à aucun candidat.
Nous rejetons l’abstentionnisme. Nous appelons les citoyens à ne pas faire le jeu des groupes inféodés à l’impérialisme qui poussent au boycott afin qu’un manque de crédibilité de l’élection ne serve qu’à justifier les ingérences dans les affaires du pays.
Nous comprenons mais nous n’encouragerons pas non plus l’état d’esprit dominant dans les classes populaires qui consiste à exprimer leur mécontentement en refusant de voter. Dans leur grande masse les citoyens considèrent que les résultats de l’élection « sont connus d’avance ». Les motifs de cet abstentionnisme n’ont rien de commun avec les objectifs des valets de l’impérialisme. Mais cet état d’esprit ne fait qu’alimenter la passivité. Dans les faits il ne gêne pas les intérêts des classes possédantes. Qu’il y ait des élections ou non, ces classes continueront à prospérer et à étendre leur domination économique sur les classes prolétariennes inorganisées grâce à leurs liens dans les appareils d’Etat.
Les luttes électorales ne peuvent être considérées par la classe ouvrière et les masses populaires comme la forme principale du combat pour abolir le capitalisme. Mais elles ne peuvent être négligées au cours de leurs actions inlassables pour la réalisation de leurs aspirations de classe sociales démocratiques et patriotiques.
Ces luttes doivent être combinées à toutes les autres dans le combat long et difficile pour édifier des syndicats de classe, démocratiques et internationalistes, indépendants de l’idéologie bourgeoise et, surtout, le grand parti communiste marxiste-léniniste dont la classe ouvrière a un besoin vital pour accumuler les forces nécessaires au renversement du système capitaliste et à l’instauration du socialisme.
Nous appelons les travailleurs à faire entendre leur volonté de changement pour un ordre conforme à leurs aspirations à l’aide d’un bulletin sur lequel ils écriront leurs revendications politiques et sociales. Ce sera un pas positif dans le développement de la combativité sous toutes les formes sans lesquelles aucun changement radical ne peut être arraché.
Le Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme
-appelle les travailleurs, les jeunes, les femmes, les masses laborieuses qui refusent de subir l’exploitation et l’arbitraire des classes possédantes, qui ont à coeur la défense du pays et ne permettront pas aux Etats impérialistes de le plonger dans le chaos, qui se solidarisent avec tous les peuples opprimés, notamment le peuple palestinien objet d’une opération d’extermination par l’Etat sioniste, qui aspirent à changer les bases de la société, à aller au socialisme, première étape vers une société sans classe, sans peur du lendemain, sans guerre,
-à aller aux urnes pour exprimer avec leur propre bulletin leur rejet du système actuel.
A bas le capitalisme!
A bas l’impérialisme!
Vive le socialisme!
Le 2 septembre 2024
SOURCE:
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Présidentielle en Algérie : début du vote des populations nomades dans le sud du pays
Les populations nomades du sud de l'Algérie ont commencé le 4 septembre à voter pour le scrutin présidentiel du 7 septembre. Trois candidats sont en lice : Abdelmadjid Tebboune, président sortant, Aouchiche Youcef, candidat du Front des forces socialistes (FFS) et Hassani Cherif Abdelaali, candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP).
En Algérie, le vote des populations nomades a débuté le 4 septembre au niveau des bureaux itinérants dans des zones reculées et enclavées dans les wilayas du sud du pays, dans le cadre de l'élection présidentielle du 7 septembre, a rapporté l’agence de presse d’État APS.
Cette opération concerne 116 064 électeurs inscrits à travers 134 bureaux, dans 51 communes réparties sur 16 wilayas, précise le média algérien, soulignant que l’instance électorale ANIE avait réuni «tous les moyens humains et matériels pour garantir le bon déroulement du scrutin».
APS a ainsi rapporté que des véhicules tout terrain avaient été notamment mobilisés «en raison des chemins difficiles qui caractérisent ces zones reculées du sud». Ces véhicules devraient faciliter le déplacement des équipes chargées des bureaux de vote, mais aussi des observateurs et des représentants des trois candidats afin de suivre le processus électoral.
Selon l’article 132 de la loi électorale algérienne, le président de l’autorité électorale détient la prérogative de décider d'avancer de 72 heures l'ouverture du scrutin «dans les communes où il n'est pas possible de procéder aux opérations de vote le jour même du scrutin», notamment à cause de «l'éloignement et la dispersion des habitants».
Vote anticipé
Selon le même article de la loi électorale, le président de l'ANIE peut également décider d'«avancer l'ouverture du vote d'un maximum de 72 heures pour toute autre raison dans une commune déterminée», à l’intérieur du pays.
Pour ce qui est des bureaux de vote à l’étranger, le patron de l’ANIE peut en revanche décider d'avancer l'ouverture du scrutin de 120 heures, en coordination avec les représentations diplomatiques et consulaires.
Le 2 septembre, les ressortissants algériens à l’étranger avaient ainsi commencé à voter pour le scrutin présidentiel du 7 septembre, à travers 117 commissions : 18 en France, 30 dans le reste de l'Europe, 22 dans les pays arabes, 21 en Afrique, et 26 en Asie et en Amérique.
Selon l'instance électorale ANIE, plus de 24 millions d’Algériens sont inscrits sur les listes électorales, soit près de 23,4 millions d’électeurs à l'intérieur du pays et quelque 865 490 à l'étranger.
Le 25 juillet dernier, l’ANIE avait annoncé avoir accepté trois candidatures pour l'élection présidentielle du 7 septembre. Il s’agit du président sortant Abdelmadjid Tebboune, du secrétaire général du mouvement de gauche FFS (Front des forces socialistes), Youcef Aouchiche, et du président du parti islamiste MSP (Mouvement de la société pour la paix), Abdelali Hassani.
PT