1954-2024 : « l’armée européenne » et la marche à la guerre, c’est toujours NON !
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Communiqué commun du PRCF, du Pardem,
de la DPC, du RPS-FIERS et de la JRCF
Le 30 août 1954, sous l’impulsion des parlementaires communistes et gaullistes, la « Communauté européenne de Défense » était rejetée. Les tenants de l’ordre euro-atlantique – c’est-à-dire les ancêtres de Macron, des LR et du PS – de l'époque dénonçaient alors un « crime » perpétré par ceux qui, à l’époque, refusèrent le réarmement allemand (moins de 10 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale), le « saut fédéral européen » à travers la constitution d’une « armée européenne » et la vassalisation aux Etats-Unis qui soutenaient le projet. Un NON clair afin de sauvegarder l’indépendance et la souveraineté nationales, mais aussi la paix mondiale, contre la « construction européenne » qui s’effectuait dans le cadre de la malnommée « guerre froide ».
À l’époque déjà, les tenants de l’ordre euro-atlantique, sous l’impulsion des États-Unis, refusèrent ce camouflet et, violant la décision souveraine des représentants de la Nation, instaurèrent, le 23 octobre 1954, « l’Union de l’Europe occidentale », subordonnée à l’OTAN et base d’une potentielle « armée européenne ». Ainsi était relancée ladite « construction européenne », nullement pacifique et franchement antidémocratique.
70 ans après, sous l’impulsion du trio von der Leyen-Scholz-Macron et toujours avec l’appui de l’impérialisme yankee, les revanchards euro-atlantiques reconstituent une « armée européenne ». Prenant prétexte de la guerre russo-ukrainienne, ils accélèrent le « saut fédéral européen ». Or une telle dynamique pousse à la guerre généralisée en érigeant la Fédération de Russie et la Chine populaire en ennemis ; elle ancre définitivement la France dans l’ordre UE-OTAN et vassalise le pays aux desiderata de Washington ; elle nourrit un « Empire européen » sous domination d’une Allemagne capitaliste dont l’effort de guerre est au niveau des années 1930. Ainsi se constitue une armée du Capital se baladant dans toute l'UE pour écraser les travailleurs en lutte, les conquêtes sociales et les quelques libertés démocratiques qui subsistent.
À ce sujet, l'arrivée au pouvoir de Michel Barnier à la tête du gouvernement de la France est un symbole très inquiétant. En effet, celui qui, par le passé, se distingua par ses positions homophobes et hostiles aux immigrés, fut le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Raffarin qui, le lendemain de la victoire du NON au référendum sur la prétendue « Constitution européenne » le 29 mai 2005, proclama : « il n’y a pas de mandat du non », estimant même qu’il « fallait réinventer la Constitution d’une manière ou d’une autre ». Il annonçait ainsi déjà la volonté des dirigeants euro-atlantiques de violer la décision du peuple souverain. Devenu commissaire européen à Bruxelles, il prêta serment « de ne pas défendre l’intérêt national mais de défendre l’intérêt général européen ».
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