AMI DES PATRONS : « Il n’y a pas d’argent magique » : BARDELLA, plus macroniste que Macron
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Reprenant le mot d'ordre de Macron, multipliant les appels à des réformes néolibérales, affichant son total soutien à l'austérité, Bardella en fait des caisses pour séduire le patronat. Sa dernière tribune dans le Figaro est une lettre d’amour aux riches.
« Il faut évidemment lutter contre la mauvaise dépense publique, lutter contre les gaspillages mais au-delà de ça on aura besoin de nos entreprises, on aura besoin de créer de la richesse, créer de l’activité économique. » Derrière la langue de bois qui promet de démolir les services publics et flatter le patronat, on croirait entendre un macroniste. Ce sont pourtant les mots de Jordan Bardella, invité ce lundi matin sur le plateau de France 2.
Interrogé sur les débats actuels sur le budget, le dirigeant du RN assume défendre la même logique austéritaire que le gouvernement Barnier. Il est ainsi « favorable » à revoir à la baisse les arrêts maladie des fonctionnaires, plutôt que de généraliser leurs acquis aux salariés du privé. « À une seule condition » : que l’argent ainsi récolté pour le budget permette de payer des heures supplémentaires aux flics et aux gardiens de prison. En clair, faire payer l’ensemble des classes populaires et donner les moyens de réprimer tous ceux qui s’en plaignent, pour « relancer la croissance ».
Après avoir organisé plusieurs rencontres avec les patrons français dans le cadre de sa campagne pour les législatives, Bardella reprend désormais directement leurs éléments de langage : « la France est un pays qui vit au-dessus de ses moyens, et qu’il n’y a pas d’argent magique. Les temps économiques sont durs, sont difficiles, il faut avoir le courage de le dire aux Français. » Du Macron dans le texte.
Une petite phrase qui n’a rien d’un cas isolé. Le 15 octobre dernier, Bardella signait ainsi une tribune dans le Figaro pour chanter les louanges de la « croissance ». Selon lui, elle est la « grande oubliée » dans le débat budgétaire actuel. L’eurodéputé appelle ainsi à envoyer « un bon signal aux investisseurs » du monde entier, dénonçant « imprécations complotistes contre « les riches » » de « l’extrême gauche ».
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