Base US antimissiles, chars sud-coréens K2 en Pologne près de Kaliningrad : L’OTAN PRÉPARE LA GUERRE CONTRE LA RUSSIE
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Le Kremlin promet de réagir à la mise en service d'une base de défense antimissile américaine à 165 kilomètres de la frontière avec la Russie
La nouvelle base américaine Aegis, située en Pologne, à 165 km de la frontière russe, sera inaugurée le mercredi 13 novembre. C'est la première base antimissile de ce type en Pologne, opérée sous le commandement américain et faisant partie du «bouclier» de l'OTAN. Le Kremlin perçoit cette installation comme une menace à sa sécurité.
À Redzikowie, en Pologne, une base américaine de défense antimissile Aegis sera inaugurée ce mercredi 13 novembre. Le site de cette infrastructure militaire américaine se trouve à 165 km des frontières de la région russe de Kaliningrad, exclave russe située entre la Pologne et la Lituanie.
D’après Reuters, Aegis sera la première base antimissile américaine sur le territoire polonais. Elle sera sous le commandement des forces américaines en Europe. Un complexe similaire a déjà été établi à Deveselu en Roumanie. Les bases fonctionnent principalement grâce à des satellites espions spéciaux qui détectent le lancement de missiles. Cette base fait partie du «bouclier» antimissile de l'OTAN, qui, selon l'alliance, est capable d'intercepter des missiles balistiques de courte et moyenne portée.
Des représentants des États-Unis ainsi que les plus hauts dirigeants de la Pologne, y compris le président polonais Andrzej Duda, assisteront à l'inauguration.
«Cela a pris du temps, mais cette construction prouve la détermination géostratégique des États-Unis», a déclaré le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, dans une vidéo publiée sur X mardi 12 novembre.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a exprimé la position russe : «C'est l'avancement de l'infrastructure militaire américaine sur le territoire européen vers nos frontières. Ce n'est rien d'autre qu'une tentative de contenir notre potentiel militaire». Il a souligné que de telles démarches poussent la Russie à adopter des mesures pour assurer la parité.
Le 9 septembre 2024, il a été révélé que l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord tentait d'établir une nouvelle base militaire en Finlande, sous le commandement de la Suède. Il est à noter que la Finlande a longtemps servi de zone tampon entre la Russie et l'OTAN, coopérant à la fois avec l'alliance et avec Moscou. Cependant, en 2022, le pays a pris la décision de rejoindre l'OTAN et est devenu en 2023, avec la Suède, un membre à part entière de l'organisation.
PT
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La Pologne déploie des chars sud-coréens K2 près de la frontière avec la Russie
La Pologne installe des chars K2 sud-coréens à Braniewo, une enclave russe proche de Kaliningrad, qui se trouve entre la Pologne et la Lituanie. Sept chars ont déjà été livrés à la 9e brigade et des livraisons supplémentaires sont attendues avant la fin de l'année.
La Pologne déploie les chars K2 achetés à la Corée du Sud, à Braniewo, une enclave russe entre la Pologne et la Lituanie, à quelques kilomètres de la frontière avec la région russe de Kaliningrad, selon la porte-parole de la 16e division mécanisée de Poméranie, la major, Magdalena Koszczynska dont les propos ont été rapportés par l'agence de presse polonaise PAP .
«Lors de la première livraison, la 9e brigade a reçu sept chars. Une autre livraison est attendue pour la fin de cette année. Actuellement, l’unité dispose de huit équipages formés, qui ont été entraînés avec les instructeurs de la 20e brigade mécanisée», a déclaré Magdalena Koszczynska.
En juillet 2022, la Pologne et la Corée du Sud ont signé un accord pour la livraison d'environ 1 000 chars K2 produits par la société sud-coréenne Hyundai Rotem. En août de la même année, un contrat de plus de 3 milliards de dollars a été signé, selon lequel Hyundai Rotem s'est engagé à fournir les 180 premiers chars à la Pologne.
Fin octobre 2024, lors d'une visite en Corée du Sud, le président polonais Andrzej Duda a exprimé l'espoir qu'un accord serait bientôt conclu permettant l'établissement de la production de chars K2 en Pologne.
Le K2 «Black Panther» est un char de quatrième génération. Il est équipé d'un canon automatique de 120 mm, de deux mitrailleuses et d'un missile antichar guidé.
Le mercredi 13 novembre, la Pologne a inauguré sa première base de défense antimissile américaine Aegis à Redzikowie, située à seulement 165 km de la frontière avec Kaliningrad. Cette installation, placée sous le commandement des forces américaines en Europe, est perçue par le Kremlin comme une menace directe à sa sécurité et ce, pour de bonnes raisons. Le président polonais Andrzej Duda a admis que la base américaine de défense antimissile de Redzikowo était dirigée contre la Russie.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s'est exprimé à propos de l'installation de cette base américaine auprès de la région russe de Kaliningrad : «C'est l'avancement de l'infrastructure militaire américaine sur le territoire européen vers nos frontières. Ce n'est rien d'autre qu'une tentative de contenir notre potentiel militaire». Il a souligné que de telles démarches pousseraient la Russie à adopter des mesures pour assurer la parité.
PT
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Les États-Unis envisageraient un renforcement de leur arsenal nucléaire
L’administration Biden prévoit des options pour accroître les capacités nucléaires des États-Unis, selon WSJ. La décision finale sur ce renforcement sera laissée au président élu Donald Trump après son investiture en janvier 2025.
Alors que les tensions internationales autour des armements nucléaires s’intensifient, les États-Unis se préparent à une éventuelle augmentation de leur force de frappe nucléaire, selon un article du Wall Street Journal. Un rapport déclassifié, intitulé «Nuclear Weapons Employment Planning Guidance», indique que Washington pourrait devoir ajuster ses capacités nucléaires, leur structure et leur taille pour répondre aux défis posés par ses adversaires.
D’après le journal américain, les responsables de l’administration Biden justifient cette démarche par le renforcement des arsenaux nucléaires de la Russie, de la Chine et de la Corée du Nord. Washington accuse Moscou de «renoncer au contrôle des armements», tandis que Pékin poursuit une expansion rapide de ses capacités nucléaires, estimées à 1 000 ogives opérationnelles d’ici 2030. La Corée du Nord est également citée pour son programme d’armement croissant.
Cependant, le Wall Street Journal souligne que cette position américaine ne fait pas l’unanimité. Des voix s'élèvent pour dénoncer une escalade inutile. «Plutôt que de réduire les tensions, cette stratégie alimente une nouvelle course aux armements», a déclaré Hans Kristensen, analyste à la Federation of American Scientists, cité par le journal.
Pour certains observateurs interrogés par le journal américain, cette posture reflète une tentative des États-Unis de maintenir leur suprématie mondiale face à des nations qui cherchent à s’affirmer, notamment la Russie et la Chine. Moscou, bien qu'accusée de suspendre le traité New START, continue de respecter ses limites sur les ogives stratégiques, comme l’a confirmé le département d'État en janvier, rapporte le journal américain.
Selon l’article, l’administration Biden a adopté une approche ambiguë : tout en préconisant une modernisation «meilleure mais pas nécessairement plus nombreuse», elle a discrètement renforcé certains programmes. Donald Trump héritera de ces choix et pourra décider d’aller plus loin. Les options qui lui seront présentées incluent l'ajout d’ogives aux missiles balistiques intercontinentaux Minuteman III; le déploiement accru d’armes nucléaires sur des sous-marins et la reprise du développement d’un sous-marin lanceur de missiles de croisière annulé par Biden mais rétabli par le Congrès.
Des tensions exacerbées
La détérioration des accords de contrôle des armements aggrave la situation, ajoute le WSJ. Le traité New START, qui limite les arsenaux stratégiques des États-Unis et de la Russie, expirera en 2026 sans qu’un nouvel accord ne soit en vue. Washington accuse la Russie de refuser de négocier, mais Moscou estime que les sanctions occidentales et la politique américaine rendent tout dialogue impossible.
Selon le journal, la Chine continue de repousser les invitations américaines à des discussions sur le nucléaire, préférant développer son arsenal en toute autonomie.
Pour de nombreux observateurs, cette posture américaine illustre un déséquilibre global. Alors que les États-Unis critiquent les avancées nucléaires de leurs rivaux, ils continuent eux-mêmes d’investir massivement dans leurs capacités militaires. «Nous devons nous demander si l’expansion de l’arsenal nucléaire américain répond réellement aux menaces actuelles ou si elle ne fait qu’aggraver une instabilité mondiale déjà fragile», a conclu Hans Kristensen, cité par le Wall Street Journal.
Les États-Unis et la Russie possèdent les arsenaux nucléaires les plus importants au monde, représentant plus de 90% de l'ensemble des armes nucléaires. Les tensions, notamment au sujet de l'Ukraine, ont porté les relations bilatérales à un niveau historiquement bas, ce qui s'est répercuté sur les pourparlers relatifs au contrôle des armements.
Alors que Joe Biden a déclaré en octobre que les États-Unis étaient prêts à engager des négociations nucléaires avec la Russie sans conditions préalables, Moscou a qualifié cette déclaration de «tromperie» destinée à marquer des points politiques en faveur des démocrates. Les responsables russes ont également estimé qu’il était impossible d’aborder une telle question sans considérer l’ensemble du paysage sécuritaire global.
Alors que le mandat de Joe Biden touche à sa fin, la question du renforcement de l’arsenal nucléaire demeure en suspens. Selon le Wall Street Journal, la décision finale de Donald Trump pourrait redéfinir l’avenir de la posture nucléaire américaine, dans un contexte où les tensions internationales ne cessent de croître, rendant un retour au dialogue sur le contrôle des armements encore plus complexe.
PT