L'absence de destitution du Président Yoon plonge la CORÉE DU SUD dans une impasse politique
/image%2F1449569%2F20241212%2Fob_3e5427_coree-sud-carte.jpg)
Le 7 décembre 2024, la motion de destitution contre le Président Yoon Seok-yeol, qui avait tenté quelques jours plus tôt d'abolir la démocratie en décrétant la loi martiale, n'a pas été adoptée par l'Assemblée nationale de la République de Corée (RDC, Corée du Sud). En effet, en raison du refus de siéger de la quasi-totalité des députés du parti présidentiel (Parti du pouvoir au peuple, PPP, conservateur), le quorum des deux tiers des sièges (soit 200 sur 300) n'a pas été atteint : aux 192 députés de l'opposition, signataires de la motion de destitution, ne s'étaient joints que 3 députés du PPP.
En présentant publiquement ses excuses quelques heures avant le vote crucial de l'Assemblée nationale sur la motion de destitution, le Président Yoon Seok-yeol a alors remis son destin entre les mains du PPP, dirigé par l'un de ses adversaires, Han Dong-hoon. Le lendemain du rejet de la motion de destitution, Han Dong-hoon et le Premier ministre Han Duck-soo (qui exercerait les fonctions de chef de l'Etat par intérim en cas de départ de Yoon Seok-yeol) se sont prononcés pour "un départ anticipé et de manière ordonnée" du Président Yoon Seok-yeol, selon eux pour prévenir le "chaos". En d'autres termes, le chef de l'Etat démissionnerait - sans qu'aucune date ne soit fixée. La priorité pour le PPP semble manifestement l'adoption d'un budget 2025 conforme à leurs attentes, alors que la majorité démocrate au Parlement - confirmée par les élections législatives d'avril dernier - ne permettait déjà plus au Président Yoon de réellement gouverner, ce qui l'avait conduit à décréter la loi martiale pour reprendre la main - par l'abolition de la vie politique et de la liberté des médias.
LIRE LA SUITE :