L’HUMANITÉ est entrée dans l’âge du DÉPEUPLEMENT
/image%2F1449569%2F20241228%2Fob_338023_population-mondiale-dessin.jpg)
Par Guy Mettan
Le bruit et la fureur des bombes, des invasions, des coups d’Etat et des effondrements de régime qui ont marqué l’année 2024 à Gaza, en Ukraine, au Liban, au Venezuela, en Roumanie ou en Syrie ont masqué l’événement qui sera peut-être le plus significatif de ce siècle, à savoir que l’humanité vient de passer sous son seuil de renouvellement. L’ère du dépeuplement a commencé, sans bruit, mais de façon inexorable. Après la crainte de l’explosion démographique, voici venue celle de l’implosion.
On sait depuis longtemps que le taux de fécondité doit atteindre au moins 2,1 enfants par femme – en réalité 2,18 à l’échelle planétaire – pour assurer le renouvellement de l’espèce humaine. Or les démographes estiment que la chute globale des taux de fécondité sur l’ensemble de la planète a fait exploser ce seuil dans le courant de cette année. Des cinq continents, quatre sont entrés en récession féconditaire, y compris les régions qu’on pensait les plus dynamiques en matière de natalité, telles que l’Inde, l’Indonésie, l’Iran ou l’Amérique latine.
Seule l’Afrique est encore en croissance absolue, avec un taux moyen de 4,3 enfants par femme. Mais depuis peu la vitalité africaine ne compense plus l’érosion de la fécondité des autres continents. Car la courbe y est aussi en régression. Ce n’est qu’une question de temps – deux générations estime-t-on – pour que l’Afrique passe elle aussi sous le seuil de renouvellement.
Le champion toutes catégories de l’effondrement des naissances est la Corée du Sud, avec un taux de fécondité de 65% inférieur au taux de renouvellement (0,67 enfant par femme). On estime qu’en 2050, le pays comptera trois décès pour une naissance et 1,2 travailleur actif pour un senior. Si la tendance actuelle se poursuit, le pays perdra 95% de sa population d’ici un siècle.
LIRE LA SUITE :