FRUSTRATION MAGAZINE : Pourquoi nous détestons le Parti Socialiste
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En 2017, Olivier Faure espérait (déjà !) une grande coalition, allant du Parti socialiste à la droite, « qui tienne compte de l’électorat très composite (…) (venu) faire obstacle à Marine Le Pen ». Il la souhaite encore et s’est ainsi dit, suite à la censure du gouvernement Barnier, prêt à discuter avec les macronistes et la droite, sur la base « de concessions réciproques ». Il s’est même dit prêt à faire « des compromis sur tous les sujets ». LFI continuant quant à elle à exiger la démission d’Emmanuel Macron, le NFP est ainsi proche de l’explosion. Et c’est tant mieux. Car cette alliance, mêlant les héritiers du hollandisme et ceux qui s’y sont opposés frontalement, constitue un obstacle majeur à l’émergence d’une véritable alternative à la politique actuelle. Hormis quelques sièges de députés, l’union avec le PS ne peut rien apporter de bénéfique. Le rejet de ce parti, parfois perçu comme une posture sectaire ou un refus obstiné de l’unité, découle pourtant directement de l’expérience : celle de ses choix politiques, de sa manière de gouverner et de l’espoir, vivace, de voir arriver sa disparition définitive.
En France, la vie politique est structurée par les partis et l’intérêt individuel des élus qui les composent. On le voit encore une fois depuis quelques mois, avec la création du NFP et les négociations pour avoir les places éligibles aux législatives, puis les négociations pour tenter d’aboutir à un choix commun de premier ministre NFP et enfin aujourd’hui avec toute la gauche “de gouvernement”, qui va boire la soupe de Macron, à part LFI. L’intérêt des partis est supérieur à celui des idées qu’ils prétendent défendre. Cette simple affirmation est une évidence pour la majorité de la population, qui affiche une juste défiance à la fois spontanée et réfléchie au personnel politique. Mais les militants politiques, et c’est bien normal, s’engagent initialement souvent avant tout pour des idées, des convictions, et sont donc sans cesse déçus par les élus et les dirigeants des partis politiques, qui visent avant tout la poursuite de leur carrière et des rémunérations qui l’accompagnent.
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