MOURIR POUR NUUK ? [Sur le blog de Descartes]
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Lors d’une conférence de presse du 7 janvier 2025, bientôt président des Etats-Unis, Donald Trump a exprimé sans fard un projet décoiffant : il a évoqué une annexion par les Etats-Unis du Groenland, territoire autonome sous souveraineté danoise, sans exclure l’usage de la force. Il a aussi évoqué l’annexion du Canada – un autre membre de l’OTAN – et de la zone du canal de Panama. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les belles âmes qui depuis un certain 24 février ne perdent pas d’opportunité d’affirmer leur engagement à la préservation de la souveraineté des états et au respect des frontières sont restées particulièrement discrètes. Dans les capitales européennes, ce fut un silence gêné chez les uns, des déclarations convenues chez les autres. Le gouvernement travailliste de la Grande Bretagne a refusé de condamner explicitement le projet trumpien. Le gouvernement français par la bouche de son ministre des affaires étrangères s’est contenté d’une formule générale : « Il n’est pas question que l’Union européenne laisse d’autres nations du monde, quelles qu’elles soient […], s’en prendre à ses frontières souveraines ». Le gouvernement allemand, s’est contenté d’une déclaration d’un porte-parole : « Les frontières ne doivent pas être déplacées par la force ». La présidente du conseil italien s’est contentée de minimiser l’affaire, notant que d’autres menaces de ce type avaient été exprimées et jamais exécutées. La présidente de la Commission européenne a gardé le silence, et le président du Conseil européen s’est contenté de déclarer, dans une conversation avec les journalistes, que « Les récentes déclarations des États-Unis ont suscité une certaine incompréhension de la part des partenaires européens », et que – contre toute évidence – « Le principe de l’inviolabilité des frontières s’applique à tous les pays, qu’ils soient à l’est ou à l’ouest (…) Ce principe ne peut et ne doit pas être ébranlé. ».
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