CHANGEMENT DE RÉGIME : le discours intégral de J.D. Vance, Vice-Président américain à Munich
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À Munich, cet après-midi [le 14 février 2025], le vice-président des États-Unis n’a pas vraiment parlé de sécurité — et n’a évoqué l’Ukraine, Poutine ou la Russie qu’en passant.
Persuadé que « la principale menace [pour l’Europe vienne] de l’intérieur », ciblant les élites politiques et souhaitant faire sauter les cordons sanitaires érigés contre l’extrême droite en Allemagne, J. D. Vance a articulé pour la première fois la vision maximaliste de la Maison-Blanche de Donald Trump pour le continent : un changement de régime.
Nous traduisons et commentons ce discours que tous les Européens devraient lire.
À la suite de l’appel téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump de ce mercredi et des déclarations de Pete Hegseth à Bruxelles, et alors que les négociations directes entre Washington et Moscou pour la fin de la guerre ont officiellement commencé en laissant totalement de côté les Européens, J.D. Vance aurait pu parler d’Ukraine.
À la place, il a tenu un discours essentiellement identitaire et politique, confirmant implicitement une ligne qui se dégage de manière de plus en plus évidente : l’Europe — qui a pourtant dépensé nettement plus pour soutenir Kiev que les États-Unis — ne pourra pas avoir son mot à dire dans les discussions sur l’avenir de l’Ukraine.
Pendant vingt minutes, à l’une des tribunes les plus visibles de la diplomatie mondiale et dans un moment particulièrement critique, le vice-président des États-Unis a choisi de se focaliser sur ce qu’il considère comme une dérive des élites européennes : du cas d’un citoyen britannique condamné pour une prière silencieuse à côté d’un centre de soin pratiquant l’avortement à celui des élections en Roumanie, J.D. Vance n’a fait qu’effleurer les priorités stratégiques des États-Unis. Le cœur de son intervention s’est concentré sur la défense des « valeurs communes » qui seraient, selon le vice-président des États-Unis, bafouées par les Européens eux-mêmes.
Une ingérence qui paraît inédite tout en demeurant cohérente avec une tendance que nous analysons depuis plusieurs semaines : le tournant impérial trumpiste s’accompagne d’une tentative de vassalisation européenne.
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