ARGENTINE : Les retraités subissent la dérive autoritaire de Milei
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Gaz lacrymogène, balles en caoutchouc et arrestations arbitraires ont marqué la journée du 12 mars au cours de laquelle le gouvernement a justifié ses actions en évoquant un « coup d’État ».
De dizaines de milliers de manifestants se sont regroupés pour appuyer la marche des retraités qui se déroule tous les mercredis à Buenos Aires, demandant l’augmentation des pensions au gouvernement, un secteur qui a beaucoup perdu depuis que Javier Milei préside les destins des Argentins. Cette fois, les supporteurs d’une vingtaine de clubs de football se sont donné rendez-vous pour soutenir les retraités.
La Commission provinciale pour la mémoire (CPM) a mené une analyse détaillée de l'opération de sécurité déployée le mercredi 12 par Patricia Bullrich, la ministre de la Sécurité argentine. Le rapport fait état d'au moins 672 blessés, dont des journalistes, des défenseurs des droits humains, des personnes âgées, des retraités, des femmes et des jeunes, une répression considérée comme la plus violente depuis 2001.
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Argentine: des milliers de personnes dans la rue en soutien aux retraités
Nouvelle manifestation en défense des retraites, mercredi 19 mars, à Buenos Aires. Des milliers de personnes sont venus soutenir les retraités qui sont en première ligne de la politique d’austérité de Javier Milei. Une semaine après les affrontements entre police et manifestants qui ont fait 40 blessés, la tension était vive, mais aucun débordement n’a eu lieu.
Au-dessus de Parlement barricadé derrière des barrières anti-émeute, un hélicoptère en vol stationnaire. Après les violents heurts de la semaine dernière, 2 000 effectifs de polices ont été déployés.
« La semaine dernière, ça a été terrible. J’ai reçu un tir de balle en caoutchouc. Ils tiraient à tout va, sur les vieux, sur les jeunes, ils ne regardaient pas », témoigne un manifestant.
Agrippé à son déambulateur, Miguel n’en démord pas : malgré les violences, il reviendra manifester chaque semaine. « J’ai 76 ans. Au point où j’en suis, et vu comment je vis, ça m’est égal de mourir ».
Retraite minimum
Comme plus de la moitié des retraités, Miguel touche la retraite minimum, environ 300 euros, soit moins que le seuil de pauvreté. « Avec, j’arrive à peine au 15 du mois. Si je n’avais pas mes enfants pour m’aider, je n’aurais pas de quoi me nourrir », explique-t-il.
Comme la semaine dernière, des supporters de foot sont venus se joindre à la manifestation. Rocío est venue avec un maillot ciel et blanc de la sélection argentine. « Le maillot, c’est une manière de dire "je n’appartiens à aucun parti politique, je suis juste une citoyenne qui vient soutenir les retraités" ».
Pendant ce temps à l’intérieur du Parlement, les députés autorisent le gouvernement à finaliser un nouveau prêt avec le Fonds Monétaire International, à qui l’Argentine doit déjà 44 milliards de dollars.
SOURCE :


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