Pourquoi veulent-ils la GUERRE contre la Russie ? -Par Gilles Questiaux
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Pourquoi les dirigeants de l’Europe veulent-ils tellement faire la guerre à la Russie – quitte à devoir la faire tout seuls ? (Mais à leur grand soulagement ce ne sera pas le cas, manifestement)
D’abord il y a tout bêtement le désir de puissants groupes d’intérêts privés de mettre la main sur les énormes richesses naturelles de ce pays, après que le pillage des années 1990 leur a donné le goût du sang, après que Gorbatchev et Eltsine leur ont ouvert la porte, et leur ont montré que c’était parfaitement possible. Les dirigeants occidentaux sont très fortement motivés par leur corruption et leur intérêt personnel, et peu par l’intérêt national. Depuis cet épisode, ils ont gardé l’idée qu’il était parfaitement possible de susciter en Russie une complicité criminelle et une trahison générale des élites. Et c’est vrai.
Les capitalistes de l’énergie qui veulent mettre la main sur le pétrole et le gaz russe et les marchands d’armes qui spéculent sur la « menace russe » jouent un rôle disproportionné dans le lobbying qui détermine les objectifs de la politique étrangère en Occident, et presque exclusif en Europe, au niveau de la Commission.
Ensuite il y a la volonté de « déconstruire » préventivement toute puissance émergente rivale de l’Occident. La Russie est actuellement dans le collimateur de la croisade idéologique permanente que l’Occident mène contre le reste du monde depuis presque mille ans, relayée par la stupide théorie géopolitique du « heartland » qui oppose les pays océaniques civilisés aux barbares eurasiatiques, et que les nationalistes russes ont eu la naïveté de reprendre à leur compte.
Il y a l’agitation d'un épouvantail qui est très efficace pour manipuler les opinions publiques. il y a des ressentiments et des traditions idéologiques antirusses diverses en Europe qui sont réactivées régulièrement parce que le grand pays est une constate géopolitique, et qu’il est globalement invaincu depuis trois siècles. Ce ressentiment a été particulièrement cultivé depuis la chute de l’URSS dans toute l’Europe centrale et orientale, Allemagne comprise, dont les élites n’ont toujours pas avalé l’échec de sa poussée vers l’Est, et son recul derrière l’Oder en 1945.
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