QUEL AVENIR POUR LA BANDE DE GAZA ?
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05/03/2025
Les pays arabes prêts à mettre 53 milliards de dollars sur la table pour la reconstruction de Gaza
Les pays arabes se sont réunis au Caire le 4 mars et ont présenté un plan de reconstruction de la bande de Gaza pour une somme de plus de 53 milliards de dollars. Le projet prévoit la reconstruction en 5 ans des infrastructures, du réseau électrique, des logements mais également des ports et d'un aéroport.
Les pays arabes se sont réunis au Caire le 4 mars pour tenter de trouver une alternative concrète à la proposition de l'administration de Donald Trump sur l'avenir de la bande de Gaza.
L'Égypte a présenté un plan de 53 milliards de dollars pour reconstruire Gaza en cinq ans, axé sur l’aide d’urgence, la reconstruction et le développement économique.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé que ce plan, présenté lors d'un sommet arabe extraordinaire au Caire, a été adopté par les dirigeants arabes. Il s’oppose au projet américain de Donald Trump, selon lequel les États-Unis devaient prendre le contrôle de Gaza. Le plan américain prévoyait aussi le déplacement de la population gazaouie vers l’Égypte et la Jordanie. Dans leur communiqué final, les dirigeants arabes ont mis en garde contre toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens, avertissant que cela «plongerait la région dans une nouvelle phase de conflits (...) menaçant la paix au Proche-Orient».
Vers la fin du Hamas politique
La première étape est le déblaiement, qui durera 6 mois et coûtera environ 3 milliards de dollars. Durant cette période, les gravats seront retirés, le terrain déminé et des logements temporaires construits. A ce titre, 7 sites d’accueil pour 1,5 million de personnes sont prévus, ainsi que la réparation de 60 000 logements. La deuxième phase sera celle de la reconstruction qui durera 4 ans et demi et coûtera environ 50 milliards de dollars. Une première étape se poursuivra jusqu'en 2027 avec la construction des infrastructures de base, des routes, du réseau électrique et d'environ 200000 logements pour 1,6 million de personnes. Cette dernière coûtera 20 milliards de dollars. La seconde étape, jusqu'en 2030, coûtera 30 milliards de dollars et comprend la finalisation de la construction des derniers logements, la création de zones industrielles comme les ports et l'aéroport
Un fonds international supervisé garantira la transparence et l’efficacité des financements. Une conférence internationale réunissant donateurs, institutions financières et le secteur privé est prévue en mars. Le plan prévoit de remplacer le Hamas par un comité de technocrates sous l’égide de l’Autorité palestinienne. Pendant une période de transition de six mois, l’Autorité devrait reprendre progressivement le contrôle total de Gaza. L’Égypte et la Jordanie formeront les forces de sécurité palestiniennes.
Il est également question d’une présence internationale, potentiellement via l’ONU, pour assurer la stabilité et créer un État palestinien viable. Un processus électoral pourrait être organisé dans un délai d’un an. Mahmoud Abbas s’est dit prêt à organiser des élections en 2025. Le Hamas a salué le plan, tout en réaffirmant son refus de toute remise en cause de son influence.
SOURCE :Presse internationale
04/03/2025
Le plan égyptien pour la reconstruction de Gaza dévoilé
Les dirigeants arabes se réunissent le 4 mars 2025, au Caire, pour discuter des propositions alternatives au plan de Donald Trump concernant la reconstruction de Gaza. Cette réunion intervient dans un contexte de fortes tensions et de préoccupations concernant l’avenir de l’enclave palestinienne, dévastée par la guerre.
Plusieurs pays arabes, notamment l'Égypte, la Jordanie et les pays du Golfe, tentent de trouver des solutions répondant aux besoins humanitaires urgents, tout en préservant les droits des Palestiniens et en évitant l'imposition de solutions extérieures.
Le document égyptien, parvenu à Reuters, par le biais d’un représentant impliqué dans les négociations sur Gaza, a révélé le projet alternatif porté par l'Égypte, face à celui de Donald Trump de construction de la «Côte d'Azur du Proche-Orient».
Ce que prévoit le plan égyptien
D’après Reuters, l’Égypte a préparé un plan de 53 milliards de dollars qui prévoit deux phases de reconstruction et qui, en même temps, propose la création d’un fonds supervisé au niveau international visant à assurer «l’efficacité, la durabilité du financement» ainsi que la «transparence et la surveillance».
Le document précise également que le plan vise à écarter le Hamas et à mettre en place des autorités temporaires sous le contrôle des États arabes et occidentaux. Cependant, il ne détaille pas qui sera chargé de la mission de gouvernance intérimaire, se contentant de mentionner que «l'expertise des Palestiniens de Gaza et d'autres régions serait sollicitée pour aider à restaurer l'enclave».
Selon la proposition égyptienne, une mission d'assistance à la gouvernance remplacerait, pour une durée indéterminée, le gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas. Cette mission serait chargée de fournir l'aide humanitaire et de superviser le lancement des opérations de reconstruction de la bande de Gaza, a rapporté la même source.
Le plan ne prévoit aucun rôle central pour l'Autorité palestinienne, qui exerce des prérogatives limitées en Cisjordanie occupée et dont les enquêtes d'opinion révèlent qu'elle n'est que peu soutenue par les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.
Toujours selon Reuters, le plan rejette catégoriquement la proposition de Washington visant à déplacer massivement les Palestiniens hors de Gaza, un scénario perçu comme une menace à la sécurité par des pays arabes tels que l'Égypte et la Jordanie. Le Hamas a jusqu'à présent rejeté l'idée que des propositions soient imposées aux Palestiniens par d'autres États.
Il est à rappeler que le plan égyptien pour Gaza survient après la publication par le président américain Donald Trump d'une vidéo générée par intelligence artificielle, illustrant sa vision de Gaza transformée en «Riviera du Moyen-Orient». La vidéo montre l'enclave transformée en destination touristique avec plages, hôtels et gratte-ciels, une statue dorée de Trump, la Trump Gaza Tower, des enfants avec des ballons «trumpistes» et des danseuses à barbe.
PT
04/03/2025
Les pays arabes déterminés à contrer la proposition de Trump sur Gaza
Les pays arabes se réunissent au Caire ce 4 mars pour proposer une alternative concrète au plan de Donald Trump sur la bande de Gaza. Ils miseraient notamment sur un repli du Hamas de la scène politique pour satisfaire les attentes israéliennes et américaines.
Un mois après la proposition de Donald Trump sur le déplacement des Gazaouis de l'enclave palestinienne et la construction d'une «riviera au Moyen-Orient», les pays arabes s'activent pour mettre en place une alternative concrète.
Lors du sommet extraordinaire de la Ligue arabe, prévu le 4 mars au Caire, l’Égypte présentera un plan visant à reconstruire aussi bien les infrastructures que le paysage politique de la bande de Gaza. Ce projet devrait être soumis à l’approbation des États membres présents. Toutefois, les divergences persistantes entre certaines nations ont retardé la tenue de cette réunion, initialement prévue le 27 février, le temps de parvenir à un consensus sur les modalités du plan.
Avec ou sans le Hamas ?
La proposition égyptienne envisage d’écarter le Hamas et de le remplacer par des instances intérimaires placées sous la supervision d’États arabes, musulmans et occidentaux, selon un document consulté par Reuters. «Aucune aide internationale d’envergure ne sera accordée pour la reconstruction de Gaza tant que le Hamas restera l’acteur politique et militaire dominant sur place», précise le préambule du plan égyptien.
Cependant, cette approche ne semble pas refléter l’ensemble des positions des différentes parties prenantes ni définir clairement le futur modèle de gouvernance de l’enclave. Ainsi, la question essentielle de la gestion de Gaza après le conflit demeure toujours sans réponse.
Aux côtés du Qatar, l’Arabie saoudite – préoccupée par la montée de l’islam politique et le risque de radicalisation de sa jeunesse – privilégierait une approche pragmatique. Selon le Wall Street Journal, Riyad soutiendrait un plan dans lequel le Hamas accepterait de renoncer à son arsenal tout en conservant un rôle politique aux côtés d’autres factions palestiniennes. À l’inverse, les Émirats arabes unis, plus proches des positions d’Israël et des États-Unis, prônent l’éviction totale du Hamas de Gaza et son remplacement par une Autorité palestinienne réformée, une option également soutenue par Washington.
SOURCE : Presse internationale
04/03/2025
Israël exige la démilitarisation totale de la bande de Gaza pour passer à la phase deux de l'accord
Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a appelé le 4 mars, à la démilitarisation de la bande de Gaza pour passer à la phase deux de l’accord de trêve conclu en janvier.
Le 4 mars, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a tenu une conférence de presse à Jérusalem lors de laquelle il s’est exprimé au sujet d’une éventuelle prolongation de la trêve conclue en janvier entre Israël et le Hamas.
«Nous demandons une démilitarisation totale de Gaza. Le Hamas et le Djihad islamique dehors. Et rendez-nous nos otages. S’ils acceptent ça, nous pouvons mettre en œuvre demain» la phase deux, «il nous faudra simplement discuter du ratio des terroristes qu’ils veulent voir sortir de nos prisons» pour chaque nouvel otage libéré, a-t-il conclu.
Concernant le rejet d’une proposition de prolongation du cessez-le-feu temporaire par le Hamas, le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré aux médias internationaux, «qu'Israël avait honoré ses engagements, y compris la facilitation de l'aide humanitaire, jusqu'au dernier moment possible».
«Samedi marquait le dernier jour de la première phase du processus de libération de nos otages. Israël a entièrement respecté ses engagements, y compris en ce qui concerne l’aide humanitaire, qui a été fournie dans son intégralité et jusqu’au dernier jour», a-t-il poursuivi.
Hamas: le désarmement du mouvement constitue une ligne rouge
De son côté, Sami Abou Zouhri, l'un des leaders du Hamas, a souligné que le désarmement du mouvement constituait «une ligne rouge», précisant que «toute discussion concernant les armes de la résistance est un non-sens».
Qualifiant cette question de «non négociable», il a ajouté : «toute proposition concernant la déportation des combattants de la résistance ou de la population palestinienne sera catégoriquement rejetée».
Les négociations indirectes concernant la prolongation de la trêve à Gaza, entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre, semblent être dans une impasse. En effet, la déclaration de Saar contredit la position exprimée récemment par le Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui avait indiqué qu’Israël préférait prolonger de six semaines la première phase du cessez-le-feu, plutôt que de passer à la deuxième phase.
Israël a bloqué dimanche l’entrée de l’aide humanitaire, qui avait été autorisée pendant la première phase de la trêve, laquelle s’est achevée le 1er mars.
Ce blocage fait suite à des désaccords avec le Hamas sur les conditions de la poursuite du cessez-le-feu. Selon Israël, le Hamas a rejeté une proposition présentée par les États-Unis, qui prévoyait une extension de la trêve durant le Ramadan et la Pâque juive, soit jusqu’à mi-avril.
PT
04/03/2025
Le Hamas accepterait un retrait de la vie politique dans la bande de Gaza
Un dirigeant du Hamas, Hazem Qassem, a fait savoir que le mouvement islamiste était prêt à se retirer de la vie politique pour satisfaire les attentes des pays arabes. Néanmoins, pour le groupe armé, son arsenal militaire est non-négociable.
Alors que les discussions et les négociations font rage pour trouver une alternative au plan de Donald Trump sur la bande de Gaza, l'avenir du mouvement islamiste palestinien est sur la table. Les pays arabes débattent de son repli ou de son maintien dans la vie politique de l'enclave palestinienne.
Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré le 3 mars que le mouvement était disposé à accepter la mise en place d’un comité de gestion locale pour la bande de Gaza, sans y exercer un rôle direct. Cette annonce fait suite à une proposition de l’Égypte visant à répondre à la demande d’Israël d’écarter le Hamas du pouvoir, tout en facilitant un accord entre l’Autorité palestinienne et le Hamas pour administrer Gaza par des professionnels et des experts.
Le Hamas ne veut pas négocier ses armes
Il a déclaré que le mouvement ne souhaitait pas s'impliquer dans la gestion administrative de Gaza, sauf si cela repose sur un «consensus national». Hazem Qassem a ajouté que le Hamas n’avait pas vocation à être un obstacle à la reconstruction de l’enclave. Selon lui, il existe une possibilité de parvenir à un accord national pour la mise en place d’un comité de gestion locale, bénéficiant d’un soutien des pays arabes.
Dans ce cadre, Sami Abu Zuhri, haut responsable du Hamas, a affirmé que les armes des factions armées restaient une «ligne rouge» non négociable. Il a insisté sur le fait que le Hamas ne permettra jamais que la reconstruction de Gaza ou l’acheminement de l’aide humanitaire soient conditionnés à un désarmement du mouvement.
Par ailleurs, Abu Zuhri a précisé qu’Israël ne pourrait obtenir la libération des otages encore détenus que dans le cadre d’un accord d’échange, affirmant que le Hamas «ne cédera pas aux pressions ni aux diktats». Cette position survient alors que les discussions pour un cessez-le-feu et un accord sur les otages sont dans l’impasse, plus d’un an après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
PT