L’ONCLE SAM EST UNE ORDURE
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“Heaven has no rage like love to hatred turned, Nor Hell a Fury like a woman scorned” (William Congreve)
Je voudrais commencer ce papier par une minute de silence. Il me semble en effet indispensable d’exprimer notre solidarité morale avec une population en détresse. Je parle, bien entendu, de tous ceux – hommes et femmes politiques, commentateurs, intellectuels médiatiques, enseignants – souffrant de cette terrible maladie qu’est l’americanolâtrie. Certains rêvaient d’américaniser la France en faisant d’elle une « start-up nation ». D’autres ont bénéficié dans leur jeunesse des programmes destinés à former les dirigeants européens en herbe aux délices de « l’american way of life », ou plutôt de « l’american way of thinking » et ne s’en sont jamais remis. Il y en a même qui sont devenus des agents d’influence, conseillant des chefs d’Etat « amis » et couvrant derrière leur passeport français la nature de leur véritable employeur. Mais tous ont – ou ont eu, car il faut maintenant parler au passé – en commun la confiance absolue dans l’Oncle Sam, cet oncle tout-puissant, éclairé et bienveillant, tout dévoué à la défense de la liberté, de la démocratie, bref, de tout ce qui est bon et juste.
On a presque de la peine – entre deux moments de Schadenfreude – à les voir, tout déconfits, allant de sommet en sommet, d’écran en écran, brûlant aujourd’hui ce qu’ils ont adoré hier. Où sont passés ceux qui nous expliquaient que les institutions américaines étaient un exemple à suivre pour le monde entier, que leur système de « checks and balances » conduisait à un gouvernement éclairé et modéré, à un équilibre harmonieux et un gouvernement bien plus démocratique et rationnel que celui de nos contrées françaises ? Où sont passés ceux qui expliquaient doctement que les Etats-Unis seraient toujours du côté du bien, de la justice et de la liberté ? Tous ces beaux discours sont oubliés, remplacés par le langage de l’incompréhension quand ce n’est pas de l’amour trahi.
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