LA SCISSION FATALE DE LA GAUCHE EN BOLIVIE
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L’Amérique latine subit une vague réactionnaire, soutenue par le nouveau leadership américain, qui s'incarne en Argentine avec le massacre à la tronçonneuse du gouvernement Milei.
En Bolivie, le camp bourgeois de droite prépare sa revanche, profitant de la guerre au sein du MAS-IPSP entre l'ancien président Evo Morales et l'actuel chef du pays, Luis Arce.
Article et traduction Nicolas Maury
En Bolivie, la division au sein du parti au pouvoir, le Mouvement vers le socialisme, s'approfondit. La rupture est même consommée.
La crise au sein du MAS-IPSP éclate en 2022 et elle est provoquée par la confrontation entre l'ancien président Evo Morales et l'actuel chef du pays, Luis Arce. Deux factions vont s'affronter, une réformiste autour de Luis Arce et une faction de gauche autour d'Evo Morales.
L’année dernière, cela a conduit à une confrontation ouverte, après qu'un tribunal a émis un mandat d'arrêt contre Morales, accusé d'avoir agressé sexuellement une jeune fille de 15 ans, ses partisans ont commencé à bloquer les routes. Des dizaines de personnes ont été blessées lors d'affrontements avec la police et les manifestants ont pris d'assaut plusieurs bases militaires.
Depuis lors, un équilibre précaire s’est établi dans le pays. Morales reste dans le département de Cochabamba, protégé par des « Evaristas » partageant ses idées, tandis que les autorités lancent de nouvelles enquêtes judiciaires pour tenter de le couper sa base de soutien. Les « Arcistas » (les partisans du président) ont réussi à placer leur protégé Grover García à la tête du MAS-IPSP, et la Cour constitutionnelle a interdit à Morales de participer aux élections, car il avait déjà exercé deux mandats présidentiels. Cependant, la bataille judiciaire engagée contre Evo Morales pourrait tourner à l'avantage de l'ex-président qui demeure très populaire dans le pays.
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