VIETNAM, 30 AVRIL 1975 : LA GRANDE LEÇON D’UN GRAND PEUPLE – Par Régis de Castelnau
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Par Régis de Castelnau
Tous les 30 avril, je revois cette séquence des chars de l’Armée Populaire du Vietnam renversant les grilles du palais présidentiel de Saïgon. Mettant un terme à une guerre de libération de 30 ans où un petit peuple d’Asie avait mis en échec la France d’abord, puis la première puissance du monde, ainsi que le point final à l’ère des empires occidentaux initiée au XIXe siècle. Au prix de sacrifices inouïs et d’un courage sans faille le Vietnam, pays de vieille civilisation venait enfin de reconquérir son indépendance. La guerre du Vietnam a hanté ma jeunesse, et chaque fois que je me repasse l’ouverture du film de Coppola et la chanson de Jim Morrison, que je relis des pages du formidable «Putain de mort » de Michaël Herr, je replonge, ému, dans l’ambiance de folie qui baignait cette époque. Dont Morrison est pour moi probablement l’étrange fantôme principal. Lui dont le père amiral de l’U.S. Navy fut l’organisateur du faux drapeau nommé « incident du golfe du Tonkin », mensonge qui en août 1964, servit de prétexte au président américain Johnson pour officiellement déclarer la guerre au Nord Vietnam et faire basculer les États-Unis dans une intervention massive et destructrice. Il se trouve que ce fantôme, je l’ai côtoyé, puisque j’ai habité de longues années dans l’appartement parisien précédemment occupé par Morrison lui-même et où il fut retrouvé mort le 3 juillet 1971 au matin.
Vietnam : « petit à petit nous somme devenu fous »
Écoutons ce que disait Coppola en présentant son film : si « Apocalypse Now n’est pas un film sur le Viêt Nam, c’est le Viêt Nam. Et la façon dont nous avons réalisé Apocalypse Now ressemble à ce qu’étaient les Américains au Viêt Nam. Nous étions dans la jungle, nous étions trop nombreux, nous avions trop d’argent, trop de matériel et petit à petit, nous sommes devenus fous »
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