MÉMOIRE DE L’HISTOIRE : 27 avril 1969, le général de Gaulle perd le référendum et démissionne - Le Parti communiste français et le NON
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Charles de Gaulle perd son référendum du 27 avril 1969 (Oui : 47.52%, Non : 52.41%) et donne immédiatement sa démission le 28 avril 1969 à 0h11 : « Je cesse d’exercer mes fonctions de Président de la République. Cette décision prend effet aujourd’hui à midi. »
Il reste le seul exemple d’un chef d’État qui se retire suite à une défaite qu’il assume totalement alors qu’il pouvait sans aucune crainte s’appuyer sur la majorité parlementaire la plus forte à l’Assemblée Nationale jamais enregistrée sous la Ve République. C’est la décision d’un « chef », d’un visionnaire, d’un guide désavoué.
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Un alibi contre le remord après le référendum de 1969
Pour terminer cette dernière page de Charles de Gaulle, président de la République, il convient de situer le niveau d’engagement du Général pour le référendum d’avril 1969 et de mettre un terme à l’idée que ce référendum n’était rien d’autre qu’un scénario de sortie à la hauteur de l’homme du 18 juin.
Pour certaines élites politiques, y compris dans son entourage, c’est le scénario facile, celui qui pourrait les dédouaner de leur double jeu et d’avoir parié sur la défaite du Général pour féconder au mieux leur « carrière ».Bien plus tard, Maurice Couve de Murville, dernier Premier ministre du Général, confiait que « la version du référendum-suicide est venue très largement après coup ». Et Jean-Marcel Jeanneney de mettre les points sur les i : « Il est probable qu’en propageant cette version après coup, des gens qui passaient pour des partisans du général de Gaulle, mais qui en fait l’avaient trahi avant le référendum ont voulu se donner à leurs propres yeux un alibi contre le remords[1]. »
Il conteste vigoureusement cette thèse du « suicide politique » : « Il est bien vrai que De Gaulle a consciemment pris le risque d’être battu, mais il n’est pas vrai qu’il a voulu être battu ».
Dans son ouvrage, Arnaud Teyssier ramène tout le monde à la raison : « De Gaulle espérait donner un nouvel élan à la seconde partie du septennat. Avril 1969 n’est pas un suicide politique, c’est un effort ultime pour tenter d’achever l’édifice de la Ve République, de la fortifier durablement contre le retour des partis et des fiefs ».
Aussi au Parti communiste !
Pour certains hommes de gauche, le choix de voter non au référendum n’était pas une évidence. L’histoire, la grande histoire, refaisait surface. Dans son livre Le Jour où de Gaulle est parti, Guy Konopnicki[2] nous divulgue certains événements indispensables à connaître tant ils peuvent expliquer « certaines connexions » entre ce que voulait Charles de Gaulle et les intérêts très partisans du Parti communiste français.
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