Nationalisations, paix, « produire en France » : Fabien ROUSSEL, « virage à gauche » ou embellissement de façade ?
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Depuis quelques semaines, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel tient des discours à la tonalité plus offensive. Le voici qui pousse à la nationalisation d’Arcelor Mittal, en train de détruire l’ensemble de l’industrie française et déjà dans le Nord. Le voici qui se pose en tenant de la paix, comme à Vénissieux le mardi 8 avril 2025 à l’occasion d’un meeting avec le PTB au cours duquel l’un des slogans était… « L’argent pour les salaires et les services publics, pas pour la guerre » (ça ne vous rappelle rien ?…). Et ce, au moment où les députés PCF (et LFI) ont rejeté la résolution de l’Assemblée nationale du 12 mars 2025 appelant à renforcer le soutien militaire et financier pour le régime pronazi de Kiev. Des prises de position salutaires et bienvenues.
Faut-il en conclure à un « virage à gauche » ? Verbal et conjoncturel, peut-être. Mais qui n’efface nullement les contradictions de celui qui, le 30 novembre 2022, vota comme le PS, EELV, LR et la Macronie en faveur d’une résolution ancrant la France dans l’Axe UE-OTAN et poussant à l’élargissement de ces dernières à… l’Ukraine bandériste. Des contradictions encore récemment affirmées puisque, alors que Macron pousse au suicide nucléaire contre la Russie de Poutine, Fabien Roussel a plaidé en février dernier, au sortir d’une rencontre avec le Tartuffe de la République (au fait, à quoi cela servait-il de le rencontrer ?!), en faveur d’une « autonomie européenne de défense », capable de se confronter aux États-Unis. En somme, ressuscitons la Communauté européenne de Défense rejetée par… les communistes (et les gaullistes) en août 1954, et qui est le meilleur chausse-pied pour construire « l’État fédéral européen » cher à Macron et von der Leyen ! Quant à la nationalisation, il faudra nous expliquer comment s’y prendre quand la France, ligotée par les traités européistes, ne contrôle ni sa monnaie, si son budget, ni ses lois, et encore moins le peu de base productive qui lui reste et est soumis aux appétits féroces des multinationales opérant dans le cadre de la « totale liberté de circulation » de l’UE – dont ne veut pas sortir Fabien Roussel…
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