L'ANTICOMMUNISME populaire de droite et la petite propriété -Par Gilles Questiaux
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L’anticommunisme populaire trouve ses racines dans un milieu social précis : celui des petits entrepreneurs traditionnels, et travailleurs indépendants, paysans, artisans, commerçants. En un mot, la petite-bourgeoisie de droite.
Dans ce milieux qui est toujours en décadence économique – en tout cas qui se plaint toujours de cela, mais qui se reconstitue continuellement, le socialisme est accusé de spolier de pauvres gens, d’entraver les projets de réussite sociale individuelle des humbles par la taxation, et de remettre en cause les situations matérielles plus aisées atteintes difficilement par des gens qui ont travaillé dur, plus dur que les autres estiment-ils, souvent sans profiter de leur patrimoine qu’ils tiennent d’autant plus à transmettre à leurs descendants.
Dans ce milieu on investit son énergie à fond sans compter ses heures de travail, parce qu’on n’a pas de patron, en tout cas pas de patron directement visible, et on développe une mentalité qui tire fierté de ce surtravail, fût-il au détriment de la santé et de la qualité de vie. Le calcul d’existence est à l’opposé de celui qui domine dans la petite-bourgeoisie salariée, de gauche, dont l’emploi est plus ou moins lié à l’État, et qui consiste plutôt à s’assurer grâce à l'action syndicale un plancher de revenu honorable, mais pas spectaculaire, et à dégager par-dessus du temps libre, pour les loisirs, le sport, la culture, la famille, etc.
Ceux qui travaillent dans le cadre de la petite entreprise, individuelle, familiale, clanique, vivent dans des structures économiques qui rappellent le « mode de production paysan » définit par Paul Cockshott qui a subsisté parallèlement aux autres modes de production en toile de fond depuis le néolithique, autarcie alimentaire mise à part, et cette couche sociale si elle est souvent mise au chômage par les technologies nouvelles se renouvelle toujours – tant le désir de travailler sans patron et de se raconter à soi-même comme un individu économiquement libre et souverain est profond. Chacun peut rencontrer le maraîcher qui vend sa production directement au marché hebdomadaire local, pourvu qu’il soit assez achalandé, et qui parvient au prix d’un travail constant et épuisant à atteindre une certaine aisance financière qui se reflétera dans la maison qu’il fait construire, et le véhicule qu’il peut s’offrir.
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