Que reste-t-il des CAHIERS de doléances ?
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« Où sont les cahiers de doléances ? » La question est posée à Sébastien Lecornu sur un plateau de télévision. Nous sommes le 10 septembre, ce dernier vient d’être nommé Premier ministre et une mobilisation s’organise pour bloquer le pays. Quelqu’un s’est souvenu que le tout frais chef de gouvernement avait eu à animer, en 2019, le Grand débat national — cette instance de dépolitisation et de disqualification du mouvement des gilets jaunes. Qu’attendre de lui, dès lors ? Rien, évidemment. Mais la question initiale demeure. Nous avons tenté d’y répondre dans un article paru dans notre dernier numéro papier, pour le compte duquel nous avons interrogé la linguiste Manon Pengam, qui s’est plongée dans les cahiers de doléances du département de la Creuse. Que contiennent-ils ? Qui les a rédigés ? Et qu’en reste-il, aujourd’hui ? Nous reproduisons ici l’intégralité de notre échange.
Vous évoquez dans vos recherches le dévoiement de la participation citoyenne qui a été à l’œuvre lors de la séquence des gilets jaunes et l’organisation du Grand débat national — dont on rappelle que Sébastien Lecornu était aux manettes. Qu’entendez-vous par là ?
Je pars de l’hypothèse, étayée par les travaux de spécialistes de la participation citoyenne comme Guillaume Gourgues et Alice Mazeaud, selon laquelle la participation citoyenne est, aujourd’hui, un outil managérial comme un autre. Mise au service de « l’action publique », elle est le plus souvent confiée à des prestataires privés, ce qui crée une relative dépolitisation. Au départ, comme ces deux chercheurs le rappellent, la participation citoyenne émane pourtant des mouvements sociaux, des personnes qui luttent pour diverses causes environnementales ou dans des luttes urbaines dans les années 1960. Puis, ses principes sont peu à peu récupérés par le dispositif institutionnel. Il y a des intentions qui parfois sont louables et sincères, et d’autres qui, en fait, sont strictement communicationnelles et visent à cadrer l’expression.
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BALLAST * Que reste-t-il des cahiers de doléances ?
" Tenir tête, fédérer, amorcer " Entretien avec la linguiste Manon Pengam.
https://www.revue-ballast.fr/que-reste-t-il-des-cahiers-de-doleances/


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