Consacrée au réchauffement du climat, une conférence internationale de scientifiques vient de se tenir à Paris. Elle a conclu sans peine que l’activité humaine avait une part de responsabilité dans cette situation. Elle n’a pas pris position sur les solutions possibles, estimant qu’il appartient aux dirigeants politiques de prendre les décisions qui s’imposent.
Une formidable campagne de culpabilisation
Depuis des années, avec une accélération ces derniers mois, une formidable campagne de culpabilisation se développe autour de l’idée « tous responsables, tous coupables ». Chacun devant faire des efforts pour protéger l’avenir de la planète, pour consommer « moins mais mieux », se chauffer moins, se déplacer à vélo et recycler ses déchets ménagers. Il devra payer de plus en plus de taxes dites écologiques en application du principe bien connu du « pollueur-payeur ».
Médias, spécialistes en tous genres, dirigeants politiques, tous ont dressé un épais rideau de fumée pour détourner l’attention des grands problèmes qui préoccupent la société : salaire, emploi, logement, école …
Tous les candidats à l’élection présidentielle se sont précipités – sous le regard bienveillant des caméras - pour signer la charte de l’écologie. Cela n’engage pas à grand chose et c’est dans l’air du temps (si l’on peut dire !).
Le responsable : le capitalisme
Le responsable de ce réchauffement c’est d’abord et avant tout le capitalisme et sa gestion à court terme de l’économie au nom du profit.
N’est-ce pas au nom du profit que s’effectuent les délocalisations industrielles entraînant une explosion des transports des lieux de production vers ceux de la consommation ?
N’est-ce pas la spéculation immobilière qui rejette de plus en plus de salariés loin des villes avec comme conséquences des déplacements individuels avec les embouteillages quotidiens pour se rendre du domicile au travail, les moyens de transports collectifs étant insuffisants, voire inexistants ?
Dans ces cas – et il est possible de multiplier les exemples - qui est responsable ? Le camionneur, l’automobiliste ou le capitalisme ? Poser la question c’est y répondre.
Seule l’action
Nous refusons cette culpabilisation des travailleurs, des salariés, premières victimes du capitalisme et de la recherche du profit avant tout.
Seule l’action, dans ce domaine comme dans tous les autres, peut changer la donne. Ne nous trompons pas d’adversaire.
Patronat et écologie
Dans une récente émission de TV, Laurence Parisot, présidente du patronat, déclarait : « Naturellement les entrepreneurs sont très attentifs au réchauffement de la planète … à condition que cela ne nuise pas à la compétitivité de leur entreprise (comprenez aux bénéfices). Comme on dit : Madame ne manque pas d’air ».
Carburant ou nourriture
Des écologistes, mais aussi des pétroliers viennent de découvrir avec enthousiasme un nouveau carburant non polluant. Connu sous le nom de biocarburant et produit à partir du maïs, il s’appelle le méthanol. Le problème c’est que le maïs sert à la nourriture des hommes et des animaux. L’augmentation de la demande a eu comme conséquence l’augmentation des prix (c’est la règle dans l’économie capitaliste).
Résultat : si les grands propriétaires terriens des USA ou de l’Amérique Latine voient leurs profits exploser, les populations dont le maïs est la base de la nourriture ont de plus en plus de difficultés à l’acheter.
Les compagnies pétrolières commencent à regarder de très près cette nouvelle source de profit.
Peu leur importe que des centaines de millions d’êtres humains s’enfoncent chaque jour davantage dans la misère, voire la famine.
Pour faire rouler les voitures, des solutions non polluantes existent ou peuvent être rapidement mises au point. A condition de ne pas subir la loi du profit immédiat.
[source : "site-communistes"]
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….Au tunnel du Mont Blanc, puis du Fréjus, les accidents se suivent et se ressemblent. On parle souvent d’"améliorer la sécurité", parfois de "ferroutage", mais rarement l’on s’interroge sur les transports inutiles.
A quoi bon balader des crevettes, des patates, de l’eau minérale, des yaourts, etc. à travers toute l’Europe ?
Dumping social et dumping environnemental se conjuguent, dans les transports, pour rendre possible la mondialisation libérale
Une émission de « LA-BAS SI J’Y SUIS » sur France- Inter qui mérite une écoute attentive…
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