Après l’extradition d’Aurore Martin, les réflexions de Serge des bois (Tribune Libre)
Une fois de plus, nos politiques font assaut de mauvaise foi et d’hypocrisie !
Comment des élus socialistes, UMP, Verts, Modem, peuvent-ils s’offusquer de la remise par la France aux autorités espagnoles, d’Aurore Martin ?
La France est-elle un état de droit ? Qui a voté la modification de la Constitution donnant supériorité à la loi européenne sur la loi française ? Qui a signé l’accord créant le mandat d’arrêt européen (MAE) ? Sinon ceux qui, aujourd’hui s’offusquent de sa mise application !
Il faut arrêter de confondre JUSTICE et DROIT. Un pays «de droit » n’est pas un pays où la justice règne, mais un pays où la classe la plus forte impose SA loi. Les pays où la charia s’applique sont des pays de droit, c'est-à-dire qu’ils ont une loi qui s’impose à tous ! Mais jamais dans l’histoire une loi n’a garanti la justice, elle découle simplement du rapport de force du moment.
Il faut donc se battre aujourd’hui pour que la France retrouve sa liberté. Les accords entre pays ne doivent pas être un carcan qui impose, mais créer les conditions pour mieux vivre ensemble, chacun participant librement à des actions communes. C'est-à-dire le contraire absolu de l’Europe qu’on nous impose.
Pour en revenir à Aurore Martin, il n’existe que deux solutions : s’en remettre à la clémence des tribunaux espagnols (on peut croire au père Noël), ou créer un rapport de force IMPOSANT à l’Espagne et au gouvernement français de plier devant la volonté populaire.
Pour ce qui est de l’Espagne, il faut frapper là où ça fait mal : au porte-monnaie. Dès aujourd’hui, boycottons les produits espagnols jusqu’au retour d’Aurore. Mettons le nez de nos élus dans leur merde et faisons éclater leur duplicité. Les élections municipales se profilent déjà à l’horizon, exigeons d’eux qu’ils mettent en accord leurs paroles et leurs actes en déposant et votant un projet de loi mettant fin à l’aspect obligatoire de l’exécution d’un MAE d’où qu’il vienne.
Je l’ai dit ailleurs, mais en 1933 un tel accord aurait contraint la France à livrer à Hitler tous les antifascistes qui avaient cru trouver un refuge sur notre sol. C’est par l’adoption d’une loi, là aussi, que le traitre Pétain a livré aux camps de concentration nos compatriotes et les réfugiés sur notre territoire. Vu l’évolution dans les pays de l’ex-bloc socialiste, on peut légitimement craindre le pire avec une telle épée de Damoclès. Car le seul fait de défendre nos camarades de ces pays persécutés chez eux peut entraîner l’ouverture d’un MAE pour association avec un groupe terroriste et livrer aux bourreaux des citoyens français. Attention, on ne pourra pas dire « je ne savais pas » !
On pourrait aussi revenir sur le fameux « contrôle de routine » en n’oubliant pas que dans la région, il y a une ex-députée ex-ministre de l’intérieur et des armées (donc de la gendarmerie) qui a certainement conservé des relations avec les gradés locaux. Cette affaire tombe bien pour mettre la « gauche » en porte-à-faux dans l’optique des élections qui se profilent. A qui profite le crime ? Méfions-nous des apparences !
Evidemment, cela ne dédouane en rien de leur responsabilité le gouvernement et le président de la République.
Serge des bois