Arcelor-Mittal Florange: Le pacte du Gouvernement - Mittal tourne le dos à l’avenir de la sidérurgie
La CGT considère que seule la remise en activité des hauts fourneaux peut permettre une activité viable du site de Florange. Ce que préconise d’ailleurs un rapport commandité par le gouvernement lui-même.
Dans l’attente d’avoir plus de précisions sur le contenu de l’accord entre le gouvernement et la direction d’Arcelor Mittal, la CGT considère qu’il n’y a pas de volonté affirmée au développement de la sidérurgie en France et en Europe !
Le projet « prototype ULCOS » est porteur d’avenir pour redynamiser la production d’acier à Florange, celui-ci est prévu dans 2 ou 3 ans, avec des financements européens importants.
Cela nécessite de maintenir les fourneaux en état de marche, avec du personnel, des moyens financiers pour leur maintien en « environnement à chaud » et un investissement important pour leurs modernisations. Sans oublier qu’il va falloir maintenir un niveau de compétences, alors que l’on parle de départs, de mutations et que des centaines d’emplois sont supprimés dans les entreprises sous-traitantes. Mettre les hauts fourneaux en état de fonctionnement nécessite plus de 5 millions d’euros par mois, soit plus de 60 millions d’euros par an, à comparer aux 180 millions d’euros annoncés par Mittal sur 5 ans.
Pour la CGT, seule la remise en activité des hauts fourneaux, avec la production d’acier de qualité dans les plus brefs délais est la solution la plus efficace socialement et économiquement. Cet accord ressemble étrangement à celui fait par Mittal avec les salariés de Liège en Belgique, avec un chantage à l’emploi, et une promesse d’investissements sur les laminoirs au détriment de la fermeture des hauts fourneaux.
Il ne faudrait pas que la direction d’Arcelor Mittal transfert ses engagements d’investissements au risque de mettre les salariés de Florange en concurrence avec ceux de Liège.
Pour la CGT, seule une participation publique dans une nouvelle société qui reprendrait l’ensemble du site de Florange ouvre une réelle perspective pour les salariés et le développement de la sidérurgie.
Ce serait un point d’appui efficace pour un autre type développement de la sidérurgie en France et en Europe avec la contribution des Etats et de la Commission Européenne.
La CGT continuera à mobiliser les salariés, en convergence au niveau européen.
La journée de mobilisations prévue le 13 décembre prochain va être l’occasion pour les salariés de se faire une nouvelle fois entendre.
La CGT demande toute la clarté sur les engagements pris par le gouvernement. Rien ne doit être figé sans les salariés et leurs représentants.
La CGT Métallurgie
Décembre 2012