Arcelor-Mittal : le gouvernement Hollande capitule face à Mittal.
Comme avec le groupe Peugeot, le gouvernement Hollande offre ses bons services pour venir au secours de Mittal.
Pour accroitre ses profits, la multinationale s’est accaparée de la sidérurgie nationale et européenne avec la bénédiction des états capitalistes. Résultats : fermeture de deux hauts-fourneaux en Belgique et au Luxembourg, trois en France. Des milliers de salariés jetés à la rue, aggravant les difficultés sociales et économiques.
Le faux débat sur la nationalisation du site de Florange, les coups de gueule des uns et des autres (du déjà vu à propos de Peugeot), masquent mal l’accord de fond des partis politiques avec les multinationales. Aucun, droite et PS bien sûr, mais également le parti communiste français et le front de gauche n’appelle à amplifier la lutte des salariés de Florange pour chasser Mittal.
Le développement de l’industrie sidérurgique est indispensable car les besoins sont énormes.
Les industries de l’automobile, du transport terrestre (ferroviaire, poids lourds) et maritime, les industries de l’énergie, de la construction, de la mécanique sont de gros consommateurs d’aciers de toutes natures. La question des besoins nationaux ne se pose donc pas, le développement de la sidérurgie française non plus. Mais ce n’est pas l’objectif des multinationales dont le seul but est l’accumulation de profits.
Une fois de plus le PS accepte, son action négative n’est plus à démontrer. Mélenchon (sur France 2) réclame une « table ronde avec les banques et les grands clients de la sidérurgie », le parti communiste français est sur la même position de compromis avec le capital. Quant au Front national, il observe un silence complice.
Du côté des centrales syndicales, elles laissent les salariés de Florange se débrouiller seuls. Aucune n’appelle à une lutte d’ampleur nationale indispensable pour faire plier Mittal et ses serviteurs. Ce n’est pas une surprise, leur immobilisme, leur silence face aux enjeux nationaux confirme une fois de plus leur engagement dans l’accompagnement des décisions prises par les multinationales.
La longue lutte des salariés de Florange est juste car elle pose la question de fond concernant la propriété des moyens de production. « Communistes » la soutien et appelle à l’amplifier car c’est le seul moyen pour parvenir à chasser Mittal et se réapproprier cette industrie indispensable à la nation.