BRIGNOLES: Dimanche 13 octobre 2013, pas une voix à l’UMP, pas une voix au FN
Le résultat de l’élection cantonale de Brignoles a parait-il surpris les dirigeants du Parti Socialiste et leurs alliés. Il a surpris aussi les dirigeants de l’UMP qui viennent d’encaisser une défaite retentissante.
Nombre d’abstentions au 1er tour : 13.852 sur 20.728 électeurs, soit 2 électeurs sur 3 (66,6%). Par rapport aux élections de l’année dernière, le candidat PCF-PS a perdu 2.119 voix (981 et 14% contre 3.100 et 39,6%), l’UMP perd 694 voix (1.397 et 20,82 contre 2.734 et 34,9%). Les Verts appelaient jusque là à voter pour le PCF, cette fois-ci ils ont présenté un candidat qui a recueilli 598 voix et 8,9%. L’entente règne au sein de cette gauche !
Le Front National récupère son électorat de 2012 : son candidat obtient 2.718 voix (40,4%) contre 2.734 (34,9%). Il faut ajouter à cela 612 voix (9,1%) recueillies par un autre candidat d’extrême- droite.
Ce premier tour souligne l’effondrement de la candidature PCF-PS (-2119 voix) et celui de l’UMP (-694 voix). Leurs électeurs mécontents, se sont réfugiés dans l’abstention.
« La gauche qui est au gouvernement n’a pas fait de réforme de rupture, il est clair que cet élément a pesé » a estimé le chargé des élections du PCF. Pourtant les dirigeants de ce parti se préparent ensemble avec le PS aux prochaines élections municipales.
C’est encore ensemble, malgré leur défaite cinglante du 1er tour que les dirigeants du PS et du PCF abordent le vote du 2ème tour à Brignoles. Cette élection montre, une fois de plus et de quelle façon que la différence entre les dirigeants des partis de droite et de gauche n’existe pas. Ils font exactement la même politique, les électeurs le constatent. UMP et PS à la même enseigne ! Droite et gauche sont des instruments entièrement au service du capitalisme. C’est lui qui tient entre ses mains tout l’appareil d’Etat, c’est lui qui contrôle la finance, l’économie, l’armée, la police.
Il y a 11 ans, lors de l’élection présidentielle de 2002, nous nous adressions ainsi aux électeurs : « Avec la droite ou la gauche votre situation ne peut que s’aggraver. Vous connaissez leurs programmes : nouveaux cadeaux au patronat, nouvelles fermetures d’entreprises, licenciements massifs, nouveau recul du pouvoir d’achat pour le peuple. Droite et gauche veulent liquider le SMIC, les conventions collectives et les statuts ».
Aujourd’hui les forces du capital mettent en avant, avec le Front national, une force politique entièrement à leur service pour remplacer au pouvoir le gouvernement socialiste qui lui-même a remplacé l’UMP. N’oublions pas que le capitalisme possède en France 3 fers au feu : la droite, la gauche avec son PS, le Front National. Il n’y a pas de solution pour le peuple de ce côté-là.
Dimanche, pas une voix à l’UMP, pas une voix au FN.
Il est urgent que les travailleurs, les jeunes, tout le peuple, marquent ensemble un coup d’arrêt puissant à cette politique.