Budget Hollande-Ayrault : le racket de la population au service des capitalistes ! - un tract du Parti Ouvrier Indépendant
Le 11 septembre 2013, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, se félicite : « La France est en train de faire des réformes qui vont dans le bon sens. »
De quoi parle-t-il ? De la réforme des retraites Ayrault contre laquelle les organisations syndicales CGT et FO avaient appelé aux grèves et manifestations le 10 septembre. Barroso salue « les grands efforts de la France pour maintenir son déficit structurel à 0,8 % ». Mais en même temps, il s’inquiète et « attend le mois de novembre pour voir l’ensemble des détails ».
Le même jour, le gouvernement annonce son projet de budget 2014 : 9 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques, auxquels s’ajoutent 6 milliards d’euros de coupes dans les dépenses de la Sécurité sociale : c’est le pillage du salaire différé !
3 milliards d’euros d’impôts supplémentaires sont aussi annoncés, sans compter l’augmentation de 6 mil- liards de la TVA au 1er janvier prochain ! Tout le monde est touché ! Et le président de la Commission européenne, Barroso, a déjà prévenu : ce n’est pas suffisant ! Ce ne sera jamais suffisant ! Barroso et l’Union européenne exigent encore et toujours que le gouvernement français prenne des mesures pour alléger ce qu’ils appellent « les charges patronales » !
Le gouvernement Hollande-Ayrault se soumet aux diktats de l’Union européenne
— 6 milliards d’euros d’augmentation de la TVA qui iront dans la poche des patrons pour financer le crédit d’impôt !
— la hausse des cotisations sociales patronales prévue dans la contre-réforme des retraites sera entièrement compensée, et au-delà même, par l’exonération de leurs charges d’allocations familiales !
Budget du pays, réforme des retraites, réforme territoriale et métropolisation, réforme Peillon de territoria- lisation de l’école, transposition dans la loi de l’accord national interprofessionnel (ANI), toutes les mesures prises par le gouvernement Hollande-Ayrault depuis qu’il a fait ratifier le TSCG vont dans le même sens : satis- faire aux exigences des capitalistes et des spéculateurs exigeant qu’on en finisse avec les garanties collectives !
Quelle attitude adopter à l’égard du gouvernement Hollande-Ayrault ?
« Faut-il se limiter — comme le font les grands partis qui se réclament des intérêts ouvriers et de la démocratie — à lui “demander” qu’il “entende la voix du peuple” ?
Ou bien faut-il se rendre à l’évidence et mettre à l’ordre du jour la rupture pratique, concrète, avec ce gouvernement et donc la mobilisation du peuple travailleur et de la jeunesse contre les attaques qui les assaillent ? Et cela sans craindre d’aller jusqu’à la rupture avec les institutions de la Ve République et leur abrogation. Une abrogation qui mettra à l’ordre du jour la convocation d’une Assemblée constituante souveraine, chargée de traduire le rejet de l’Union européenne par la majorité du peuple en abrogeant tous les traités, ouvrant ainsi la voie à une union libre et fraternelle des peuples et des nations libres d’Europe » .