CHYPRE : les communistes chypriotes (AKEL) critiquent l’hypocrisie des fonds de cohésion européens, « cheval de Troie de l’austérité »
Au moment où le Parti de la gauche européenne (PGE) se réunit à Madrid pour lancer son mot d’ordre de « refondation de l’Europe », axé sur l’exigence de ré-orienter les institutions européennes, et de créer des « fonds de solidarité européens », la position de l’AKEL dénonçant l’hypocrisie des « fonds de solidarité européens » est digne à être rappelée :
Communiqué du Parti des travailleurs chypriotes, l’AKEL
Le 20 novembre 2013, la session du Parlement européen a adopté de nouvelles règles pour la Politique de cohésion de l’Union européenne concernant la période allant de 2014 à 2020.
En ce qui concerne Chypre, nous considérons que lier les fonds de cohésion sociale avec la mise en place des réformes du Mémorandum est inacceptable.
Pas le moindre montant supplémentaire n’est accordé par l’UE à Chypre qui se trouve au beau milieu d’une crise profonde, qui va en s’intensifiant, en raison des mesures imposées par le Mémorandum.
Au contraire, même les montants prévus pour la période précédente, sont remis en cause.
Toute la philosophie des fonds de l’Union européenne est guidée par les « lois » de la pérennité et de la compétitivité des grandes entreprises. Nous faisons juste remarquer que, concernant les PME, toutes les entreprises employant jusqu’à 250 salariés sont comprises.
Clairement, l’analyse qui est faite n’est liée qu’à la situation économique des grandes entreprises et n’évoquent pas du tout les véritables petites entreprises, qui sont en lutte permanente pour la survie ou sont forcés par les monopoles à fermer leurs portes.
Nous soulevons la question suivante : avec quels fonds le gouvernement apportera sa propre contribution, étant donné que nous sommes accablés par ce cadre étouffant, pieds et poings liés comme pays par le Mémorandum ?
Même avec l’augmentation de la part de la contribution de l’UE, d’autres paramètres complexes doivent être pris en compte pour rendre ces programmes efficaces, des paramètres qui ne sont pas réunis.
AKEL a voté contre la philosophie des Fonds structurels pour la reconstruction car ils ne nous ressortent que les mêmes politiques néo-libérales, en échec, celles qui ont mené à l’approfondissement de la crise capitaliste, bien que nous n’ayons pas voté contre les programmes concrets, en affirmant notre propre position.
source: Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/