Conférence sociale des 9 et 10 juillet 2012 : une conférence pour gagner du temps ?
Le Gouvernement temporise en continuant à entretenir des illusions, au moins jusqu’à la rentrée de septembre. Ainsi a eu lieu, ce 5 juin, une énième rencontre entre « partenaires sociaux » pour organiser la « Grande » conférence sociale qui doit se dérouler les 9 et 10 juillet 2012. Les confédérations syndicales, le MEDEF, le gouvernement, tout le monde est tombé d’accord sur les dates retenues et sur l’ordre du jour.
En 2 jours Sept thèmes seront abordés:
-L’emploi et les licenciements.
-La formation.
-Les systèmes de rémunération (SMIC, intéressement, etc.).
-Le redressement de l’appareil productif
-L’égalité professionnelle entre Hommes et Femmes.
-L’avenir des retraites et le financement de la protection sociale.
-Les services publics.
Pas une seule fois la question centrale de l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat est posée en tant que telle. On va donc parler de tout et de rien en attendant les vacances. Michel Sapin, Ministre du Travail l’a lui-même indiqué : « Tout commencera en termes de discussions concrètes le 10 juillet au soir ». Pour combien de semaines et de mois ?
Les syndicats saluent la « volonté de concertation » du gouvernement. Chérèque approuve bruyamment : « Nous allons pouvoir faire le diagnostic sur ce qui se passe dans notre pays ». Comme s’il ne le savait pas depuis fort longtemps! S’il avait soutenu les luttes des salariés, il aurait gagné du temps et aurait beaucoup appris. La patronne du MEDEF, Laurence Parisot, a prévenu : « Sur le SMIC, comme sur les retraites il faut mesurer l’impact avant toute décision ». Elle ne veut pas qu’on parle des salaires !
Bref, pour tout ce beau monde il est urgent de temporiser, de calmer les attentes et les impatiences. Pour ça, le meilleur moyen d’étouffer toute contestation est de laisser penser qu’avec ce nouveau gouvernement, la seule négociation dans les salons entre gens conscients et responsables, est LA solution.
Au contraire, le temps des luttes d’ampleur, organisées, est venu. Nous n’avons rien à attendre de ces « négociations » dont le seul but est de faire tomber la combativité, en laissant la main libre au patronat et à tous ceux – ils sont nombreux – qui le servent.