Des présidents de CONSEILS GÉNÉRAUX REFUSENT d’entériner la suppression des départements confirmée par Hollande
Le bureau de l’Assemblée des départements de France (ADF), regroupant l’ensemble des présidents de conseils généraux, s’est longuement réuni mardi quelques heures après l’intervention télévisée du président de la République au cours de laquelle celui-ci avait confirmé son intention d’en finir avec les départements en affirmant abruptement : «je pense que les conseils généraux ont vécu. » Les présidents des conseils généraux, 61 catalogués à gauche et 41 à droite, n’ont pas l’intention de se laisser faire et veulent mobiliser l’opinion publique mais aussi les syndicats pour empêcher la disparition des départements. « Il y a trois scénarios. Celui de la fatalité, on intègre que la messe est dite et on prépare les obsèques. Celui de la négociation, pour voir s’il y a encore une place possible pour un nouveau type de département. Ou bien celui de la bataille frontale de l’opinion publique », a déclaré Claudy Lebreton, le président PS de l’ADF.
Cette bataille, les 17 présidents de conseils généraux membres du groupe socialiste du Sénat la mèneront en particulier au nom de la défense de la ruralité. « Cette décision n’est pas bonne pour les territoires ruraux », a affirmé Yves Daudigny, le président de conseil général de l’Aisne, ce qu’a confirmé son collègue de la Drôme, Didier Guillaume : « Si on laisse les petites communes seules, sans lien avec le conseil général, ce sera la fin de la ruralité ». Rachel Mazuir, présidente du conseil général de l’Ain, s’est quant à elle interrogée sur le résultat escompté de cette suppression : « Ce qui m’agace, c’est qu’on dise qu’on va faire des économies. J’attends qu’on me dise où on compte les faire. »