Ils sont tous en grève pour le retrait de la réforme des rythmes scolaires
Les écoles maternelles et primaires sont en grève aujourd’hui jeudi pour "le retrait du décret " de la réforme dite "des rythmes scolaires" à l’appel des syndicats CGT, FO, Sud de l’enseignement et des personnels territoriaux, et la FAEN. Ils sont rejoints par des dizaines de sections départementales du SNUIPP (FSU) - une très large majorité.
Mardi, CGT et Unsa avaient appelé les agents municipaux de Paris à la grève pour obtenir "les moyens adaptés" et mercredi le SNUipp, avaient appelé à des actions pour " un assouplissement du décret " .
Pourtant, dans certaines villes, comme à Narbonne, le mot d’ordre, hier, était "suspension immédiate de la réforme ", des collectifs de parents d’élèves revendiquant un "boycott national contre la réforme des rythmes scolaires".
Aujourd’hui, c’est bien clairement pour le retrait du décret que les syndicats nationaux CGT, FO, SUD, FNAEN feront grève. Pour eux la réforme " en faisant glisser les missions d’enseignement de l’Education nationale vers les communes, crée de graves inégalités de traitement sur le territoire, et crée une confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activités…) ". Le caractère hétéroclite des statuts et qualification des animateurs intervenant à l’école dans le cadre de la réforme est par ailleurs révélé par l’enquête du ministre.
Les maires sont de plus en plus réticents. Depuis le 16 septembre, où les communes du RPI de Crillon, s’étaient retirées du dispositif, des villes comme Colmar déclarent ne pas vouloir l’appliquer en 2014. Marseille hésite. Simultanément les députés ont diminué de 1,5 milliard d’euros les crédits aux communes et départements pour 2014. Ségolène Royal a déclaré hier que la réforme des rythmes scolaires était "trop uniforme" et qu’il aurait mieux valu "l’expérimenter avant de la généraliser"..