INTERMITTENTS: la lutte continue
Le gouvernement reporte les applications de la retraite pour travaux pénibles sur injonction du patronat et publie le 26 juin 2014 au Journal Officiel l’agrément de la convention d’assurance chômage. Par cet agrément, le gouvernement se rend complice d’un accord scandaleux qui ampute les droits de tous les demandeurs d’emploi. Servile jusqu’au bout, il remet les insignes de Chevalier de la Légion d'Honneur au patron d’IBM qui a réussit àbaisser les effectifs de l’entreprise de 2.300 emplois en à peine 4 ans alors que les bénéfices nets cumulés sur la même période sont de plus de 614 millions d’euros….
A propos des intermittents comme de tout le reste, le gouvernement et les médias à sa botte manipulent l’opinion par la désinformation. Valls annonce le maintien des budgets spectacles vivants pour 2015, 2016, 2017 tous les médias reprennent l’information mais en omettant de dire que ces budgets ont été rabotés en 2012 de 17% et diminués de 2% en 2013…C’est pourtant dans le rapport du Sénat !
Rien d’étonnant donc si 70% des sondés ne connaissent pas les revendications exprimées par les intermittents !!! En fait ce sont surtout les hommes de plus de 65 ans aux revenus élevés qui se montrent les plus hostiles au mouvement des intermittents, à l'inverse, les jeunes, les femmes et les plus modestes soutiennent le combat des professionnels du spectacle. Ils savent ce que précarité veut dire.
En permanence face à la mobilisation des intermittents le gouvernement manœuvre. Il vient de confier une lettre de mission à « 3 sages » pour engager une "concertation" mais cette lettre de mission écarte la création d’une caisse autonome pour les salariés intermittents. Le gouvernement tente d’endormir la profession, mais celle-ci reste mobilisée et poursuit la lutte jusqu’à ce que ses revendications soient prises en compte. Un seul mot d’ordre: l’adoption d’une autre convention d’assurance chômage.
Les appels à la grève sont plus que jamais d’actualité.
La CGT-Spectacle a déposé un préavis de grève pour l'ensemble du mois de juillet et appelle à une "grève massive". Les appels à la grève à Avignon et Aix, les assemblées générales se sont multipliées, les salariés ont voté pour assurer le bon déroulement des éditions 2014, mais ce scrutin n'a pas exclu l'éventualité d'une grève sur certaines représentations.
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