Journée de solidarité avec les coopératives zapatistes : Dimanche 24 juin 2012 à 14h à Paris
Journée de solidarité
avec les coopératives zapatistes
(ventes solidaires, concert)
Dimanche 24 juin 2012 à 14 h à Paris :
Centre international de culture populaire (CICP)
21 ter, rue Voltaire
(et non pas Boulevard Voltaire)
Métro Rue-des-Boulets ou Nation
Émanation du Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL), l'association Échanges Solidaires s'est créée en 2002 pour diffuser le café produit par les coopératives zapatistes en résistance. Les échanges solidaires, ce sont autant de passerelles entre les luttes d'ici et de là-bas.
Ce projet est une manière concrète d'accompagner le mouvement zapatiste dans sa marche vers une autonomie culturelle, politique et économique, en empruntant des chemins alternatifs. Il s'agit aussi de tisser d'autres relations avec des luttes d'ici et de là-bas et d'essayer de construire des alternatives à la mondialisation néolibérale pour lequel il n'y a pas d'autre horizon que l'accumulation et l'échange d'argent. Par les échanges solidaires, nous échangeons nos rêves d'un autre monde. Une manière de joindre nos voix à ce cri de ¡Ya basta! (ça suffit !) venant des montagnes du sud-est mexicain.
Entre ici et là-bas : un projet de solidarité pratique
Les communautés indiennes en rébellion du mouvement zapatiste défient le gouvernement qui mène, dans cette région de haut intérêt stratégique (pétrole, uranium, eau, biodiversité…), une politique dite de « guerre de basse intensité », en s'organisant pacifiquement en communes autonomes. Pour construire une autonomie solide et durable, face aux méga-projets nationaux et multinationaux qui tentent de recoloniser le territoire pour en exploiter la richesse des ressources naturelles, elles essayent d'aller vers l'indépendance économique. Des projets collectifs voient le jour, comme des coopératives autogérées de femmes artisanes, de fabrication de chaussures, de production de café.
Afin d'échapper au racket organisé des coyotes (appelés ainsi par les paysans eux-mêmes) qui sont les intermédiaires qui leur achètent le café à bas prix pour le revendre aux multinationales du café et à l'instabilité du cours du café, fixé dans les bourses mondiales, les coopératives zapatistes cherchent des débouchés directs pour leur café en essayant de créer des réseaux commerciaux alternatifs.
Enfin, la vente de ce café est aussi un moyen de continuer à diffuser de l'information sur la lutte des Indiens zapatistes et la situation au Chiapas.
Là-bas : un soutien aux projets des communautés
Le plus difficile, c'est l'autosuffisance économique. (CBG de La Realidad)
Outre le prix supérieur du café payé directement aux coopératives, l'intégralité des bénéfices de la vente des paquets de café est ensuite reversée aux communautés zapatistes. Cela est permis par le fait que nous sommes tou-te-s bénévoles.
Cet argent est remis aux responsables des « Conseils de bon gouvernement » pour qu'ils décident eux-mêmes de l'utilisation la meilleure. Composés de représentant-e-s de chaque commune autonome, ces structures administratives, créées par les zapatistes en 2003, sont chargées de mettre en œuvre les projets collectifs d'éducation, de santé, de production. Mais aussi de veiller à ce que l'aide provenant de l'international soit répartie en fonction des besoins les plus urgents et ne se concentrent pas seulement dans certaines communautés, les plus connues ou les plus accessibles.
La vente du café permet donc à la fois de soutenir les coopératives zapatistes de production mais aussi d'appuyer les projets zapatistes "non monétaires" (santé et éducation notamment).
Entrée libre mais Participation aux frais : 5 euros pour le concert à 20h30