La FRANCE doit cesser de torpiller les négociations sur la SYRIE
Lu sur le blog de Gilles Munier:
Revue de presse : RIA Novosti (17 septembre 2013)
La conclusion d'un accord sur les armes chimiques syriennes par Moscou et Washington devrait pousser la France à cesser de torpiller les négociations sur la Syrie, estime Fabrice Balanche, maître de conférences à l'université Lyon 2 et spécialiste du Proche-Orient.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius n'approuve pas l'accord russo- américain sur le désarmement chimique de la Syrie conclu par les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, réunis le 14 septembre à Genève. Il est irrité par le fait que la France, «plus ancien allié des Etats Unis», n'ait pas été conviée à cette rencontre. Washington avait besoin de Paris lorsqu'il envisageait de bombarder la Syrie, mais la France reste à l'écart lorsque des négociations sérieuses s'imposent, a décrypté l'expert lundi dans une interview à RIA Novosti.
Selon M. Balanche, en parvenant à un accord avec les Etats-Unis, la partie russe a fait comprendre à la France qu'«il est temps de cesser de torpiller les négociations sur la Syrie», comme elle l'avait fait avec le scandale entourant les armes chimiques employées à Damas pour saper la conférence Genève 2.
L'expert français considère en outre que le processus de destruction des armes chimiques ne sera pas simple: il existe un risque que la partie syrienne fasse traîner la mise en place de cette initiative. Ceci étant dit, la France devrait s'abstenir de s'adresser à l'Onu à chaque fois que Damas déroge au plan de désarmement en question.
M. Balanche est persuadé que le président syrien Bachar el-Assad acceptera de détruire les arsenaux chimiques de son pays en échange de son maintien au pouvoir. L'Occident devra arrêter de soutenir l'opposition syrienne et exercer des pressions sur les pays du Golfe s'il ne veut pas que les armes chimiques tombent entre les mains des insurgés, a expliqué l'expert avant d'ajouter que la France, pays qui a pris part à la création de l'opposition syrienne, risquait de se retrouver dans une situation délicate. Elle devrait donc éviter de saboter les accords parachevés et se contenter de «tourner la page ». (...)
Source: http://fr.rian.ru/world/20130917/199321336.html